Dans un communiqué publié ce mardi 25 février, les organisations de la société civile et citoyennes engagées dans la lutte contre la corruption (OSCCLC) expriment leur préoccupation face aux récentes révélations de fraudes fiscales impliquant certaines institutions bancaires en lien avec la Direction Générale des Impôts (DGI).
Face à l’ampleur de ces malversations, elles estiment qu’il est impératif qu’une enquête approfondie et exhaustive soit menée sans délai afin d’identifier tous les responsables, complices et bénéficiaires de ces actes préjudiciables à l’État et aux citoyens.
“Nous exhortons les autorités compétentes à engager des poursuites judiciaires rigoureuses et à mettre en œuvre des mesures conservatoires immédiates afin de garantir la restitution des fonds détournés et de préserver l’intérêt général. La corruption et la fraude constituent une atteinte grave aux finances publiques et fragilisent la confiance des citoyens dans les institutions de la République”, ont écrit ces organisations de la société civile.
Dans cette optique, ces organisations appellent à une modernisation de l’action publique par la digitalisation de l’économie nationale. À les en croire, la mise en place d’un système digitalisé pour la gestion des recettes fiscales est essentielle pour accroître la transparence, limiter les dérives et lutter efficacement contre la fraude.
“Nous appelons également les opérateurs économiques et bancaires à œuvrer dans une transparence totale et à respecter scrupuleusement les réglementations en vigueur, afin de contribuer à l’assainissement du climat des affaires et au renforcement de la gouvernance financière. Comme le soulignait Adam Smith : « La confiance et la justice sont les piliers sur lesquels repose toute économie prospère ».
Ces organisations demandent à toutes les parties prenantes — institutions publiques, secteur privé et société civile — de conjuguer leurs efforts pour garantir une gestion saine et responsable des ressources nationales.
“La lutte contre la corruption est une mission d’intérêt national qui requiert l’engagement de tous pour assurer un avenir prospère et équitable dans notre pays. Nous restons vigilants et mobilisés pour veiller à la mise en œuvre de ces recommandations et nous appelons à un engagement ferme des décideurs politiques et économiques”, concluent-elles.
Parmi ces organisations figurent notamment l’Observatoire de Dépense Publique (ODEP), l’Associations Congolaise pour l’accès à la justice(ACAJ), la Ligue Congolaise de Lutte Contre la Corruption(LICOCO), le Réseau d’Education Civique au Congo(RECIC) et les Intègres.