L’assistant Eudhes Mienanzambi Biabetobeni a défendu samedi dernier son mémoire de fin d’études approfondies (DEA), axé sur le thème : Canaux informels d’accès à l’information publique dans les services officiels à l’Université des sciences de l’information et de la communication (UNISC), ex IFASIC.
En scrutant la société congolaise en général et kinoise en particulier, ce chercheur a constaté l’inaccessibilité de l’information publique dans les milieux officiels, comme au ministère des Affaires étrangères pour l’obtention du passeport et au secrétariat général du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire pour l’obtention du numéro matricule.
De l’avis de ce chercheur, l’accès à l’information publique dans ces milieux est resté un apanage de ceux qui sont connectés ou possèdent un circuit informationnel bien entretenu.
“Les canaux informels se sont érigés en empire d’accès à l’information publique dans les services officiels en RDC. Les différentes personnes affirment de façon minoritaire qu’il est possible d’obtenir certains documents administratifs sans passer par un intermédiaire, si et seulement si vous avez des contacts personnels ou si vous maîtrisez le circuit ; mais à condition de s’attacher à une longue patience et d’accepter les caprices des agents de la boîte. De cette logique anormale, la majorité reste attachée aux intermédiaires comme moyen le plus rapide et le plus sûr, avec un délai réduit pour se servir”, a-t-il expliqué.
Cela étant, il a plaidé pour l’accessibilité à l’information au ministère des Affaires étrangères et au secrétariat général du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire.
Dans cette recherche, Eudhes Mienanzambi Biabetobeni n’a pas hésité à mettre en évidence le rôle prépondérant que joue l’information dans la société.
“L’homme a besoin de l’information pour comprendre le monde, pour s’adapter aux situations changeantes qui sollicitent chaque jour des décisions pour jouer un rôle actif et responsable dans son milieu de vie et de travail, pour participer à la vie économique, sociale et politique de son époque. La société, elle-même, pour remplir sa fonction à ses divers échelons, a besoin d’information, tout comme elle a besoin de citoyens bien informés”, a-t-il déclaré.
Ce travail a été dirigé par le savant Jean Claude Matumweni Makwala.

Eudhes Mienanzambi était, jusqu’à la défense de son mémoire, détenteur d’une licence en Journalisme Politique Extérieure de l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) à Kinshasa et doctorant à l’UNISIC où il est enseignant. Il est également enseignant visiteur à l’Université William Booth, consultant en audiovisuel, en communication politique et passionné de questions politiques.