La France, via l’Agence Française de Développement (AFD), a investi 558 millions d’euros en République Démocratique du Congo au cours de ces trois dernières années, au-delà de la cible fixée à 500 millions d’euros.
Ces chiffres ont été avancés par Safia Ibrahim Otokore, directrice pays de l’AFD en RDC, lors d’un déjeuner de presse organisé mardi à la résidence de l’ambassadeur de France à Kinshasa.
« Nos engagements financiers à fin 2024 s’élèvent à 558 millions d’euros, dépassant largement notre objectif initial de 500 millions. Ces fonds se répartissent entre dons et prêts concessionnels. Ce montant place la RDC parmi les principaux bénéficiaires de l’AFD en Afrique subsaharienne », a-t-elle déclaré.
Pour la seule année 2024, la directrice pays de l’AFD en RDC a indiqué que plus de 200 millions d’euros ont été alloués à des projets structurants dans des secteurs clés : éducation, santé, infrastructures urbaines, gestion des ressources naturelles et appui à la gouvernance.
Ces financements ne sont pas des chiffres abstraits. Ils se traduisent par des écoles construites, des centres de santé équipés, et des milliers d’emplois créés, citant en exemple la réhabilitation du réseau d’eau potable à Mbuji-Mayi ou le soutien à l’agriculture familiale dans le Kasaï.
L’ambassadeur de France en RDC, Rémi Maréchaux, présent aux côtés de la directrice de l’AFD, a reconnu que « les besoins sont colossaux, notamment en matière d’infrastructures et de services publics ». Il a salué « la résilience et la volonté des autorités congolaises de transformer le pays».
L’AFD et la RDC travaillent déjà sur un nouveau protocole d’accord, dont les contours ont été évoqués en marge de la présentation.
« Nous souhaitons instaurer des obligations plus contraignantes pour les deux parties, afin d’accélérer la mise en œuvre des projets et d’en maximiser l’impact », a expliqué Safia Ibrahim Otokore.
Sans dévoiler les détails, elle a mentionné des mécanismes de suivi renforcés, une meilleure coordination avec les ministères congolais et un ciblage accru des zones rurales, souvent négligées. Ce futur cadre devrait également intégrer des financements innovants, combinant fonds publics et privés, notamment dans les secteurs de l’énergie verte et du numérique. Une priorité qui répond aux ambitions affichées par le gouvernement congolais de diversifier son économie.