Le deuxième vice-président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, a officiellement exigé une indemnité de 100 000 $ au journaliste Gauthier Sey Tshiang, connu pour sa défense inébranlable de la nation congolaise face à l’agression Rwandaise. Cette demande fait suite à une citation directe émise par l’autorité morale de l’AFDC, accusant le patron de Netic News de tenir des propos diffamatoires concernant ses affaires lors d’une récente apparition dans l’émission Canal Presse. Les remarques controversées, diffusées sur cette chaîne de télévision à partir de Kinshasa, ont allégué que les biens de Bahati à l’Est, en particulier à Goma et Bukavu, étaient sécurisés par des forces rebelles, une accusation que Bahati Lukwebo considère comme fausse et nuisible à sa réputation.
Néanmoins, dans cette affaire, le soutien au journaliste Gauthier Sey se fait de plus en plus entendre. De nombreux défenseurs de la liberté de la presse et de la justice s’élèvent contre cette demande d’indemnisation qui semble disproportionnée, notamment au regard de la situation politique actuelle en RDC. Pour eux, l’attaque contre Sey n’est pas simplement une question de diffamation, mais une tentative de faire taire la voix de ceux qui dénoncent les injustices et l’impact des conflits dans l’Est du pays.
Le journaliste Sey a toujours été un ardent défenseur de l’unité nationale et a régulièrement dénoncé les forces extérieures qui tentent de déstabiliser la RDC. À travers ses écrits et interventions, il a mis en lumière les agissements des puissances étrangères, notamment du Rwanda, et les effets dévastateurs de la guerre pour la population congolaise. Ses interventions sur le terrain, son engagement pour la vérité et sa passion pour la justice ont toujours été bien accueillis par ceux qui soutiennent un Congo fort et uni face à l’agression.
L’argument selon lequel Sey aurait mis en danger la réputation d’un haut fonctionnaire de l’État semble, pour beaucoup, une excuse pour censurer un journaliste dont le seul tort semble être d’avoir osé poser des questions dérangeantes. Si la loi congolaise protège la réputation des individus, elle doit aussi garantir la liberté d’expression et la liberté de la presse, qui sont des piliers essentiels de toute démocratie. Ce n’est pas en réprimant la parole des journalistes que la RDC pourra avancer vers la stabilité et la vérité. Au contraire, il est essentiel de créer un environnement où les journalistes peuvent exercer leur métier sans crainte de représailles.
De nombreux Congolais voient dans cette attaque juridique une tentative de réduire au silence ceux qui, comme Sey, osent exposer la réalité de la situation au pays. Dans un contexte où la RDC fait face à des défis énormes, notamment la guerre à l’Est, il devient important de soutenir des voix qui défendent l’intégrité du pays. Plutôt que de perdre du temps dans des batailles juridiques futiles, les responsables politiques, y compris Modeste Bahati, devraient se concentrer sur des solutions pour réconcilier le pays et œuvrer pour la paix et la sécurité.
L’essentiel, aujourd’hui, est d’œuvrer pour la cohésion nationale et l’unité du pays. Le président Félix Tshisekedi l’a bien dit à plusieurs reprises : la priorité doit être de chercher la réconciliation et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale pour mettre fin à la guerre. Dans ce cadre, il est nécessaire que tous les acteurs politiques mettent de côté leurs différends et leurs querelles personnelles pour se concentrer sur l’intérêt supérieur du pays.
Le geste de Bahati de demander 100 000 dollars à un journaliste vivant avec des moyens modestes semble démesuré et contre-productif, d’autant plus que le contexte actuel exige une solidarité entre Congolais. Dans un pays où la liberté d’expression et la liberté de la presse sont essentielles pour garantir une démocratie saine, l’attaque contre Gauthier Sey pourrait créer un dangereux précédent.
Il est donc essentiel de rappeler à Modeste Bahati qu’aujourd’hui, la priorité n’est pas de se concentrer sur des batailles juridiques qui ne feront qu’aggraver les tensions internes, mais plutôt de soutenir des efforts qui permettent de maintenir la paix et d’unir le peuple congolais dans un projet commun de reconstruction et de solidarité.
CP