Le gouvernement congolais ne ménage aucun effort pour libérer les populations qui vivent sous occupation rwandaise. Le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, l’a fait savoir ce jeudi 6 mars 2025, lors du lancement du colloque sur la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo, organisé par son collègue de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Marie-Thérèse Sombo Ayanne.
Ce colloque, soutient Patrick Muyaya, inaugure le front scientifique qui rejoint les autres fronts, à savoir médiatique, militaire, économique, spirituel, diplomatique et populaire.
« Nous sommes dans un moment grave de l’histoire de notre pays où deux grandes villes sont occupées par l’armée rwandaise et ses supplétifs. La population est tuée et constamment soumise. Notre souveraineté est violée, notre intégrité territoriale remise en question, et nous en souffrons. À travers ce colloque, nous voulons exprimer notre solidarité et notre soutien aux populations qui vivent sous occupation. C’est aussi notre engagement à dire que nous allons tout faire pour leur libération », a déclaré le ministre Patrick Muyaya.
À cette occasion, il a rappelé que cette guerre est menée sur plusieurs fronts. “Sur le front militaire, si nous n’avions pas de militaires braves et un commandant suprême qui ne sommeille pas, la situation serait plus grave”, a-t-il laissé entendre.
Concernant le front diplomatique, le porte-parole du gouvernement a rappelé que le récit du Rwanda repose sur trois mensonges. D’abord,” ils affirment qu’en RDC, il y a un discours de haine, et nous nous sommes attelés à détricoter ce discours mensonger”.
« Lorsque nous parlons du poison rwandais, c’est justement cette campagne qui vise à inoculer le venin de la division dans l’écosystème congolais. Deuxièmement, ils disent que nous avons abandonné nos frères congolais qui sont réfugiés au Rwanda. Ici, il souligne qu’il y a plus de réfugiés rwandais au Congo que le contraire. Le troisième mensonge est de dire que la RDC héberge des FDLR qui cherchent à déstabiliser le régime de Kigali, un prétexte qu’ils utilisent depuis des décennies. », a indiqué l’homme du changement de narratif.
Sur le front économique, qui est la véritable motivation derrière cette guerre, le porte-parole du gouvernement a indiqué que la moitié du budget du Rwanda provient du pillage des richesses de la RDC.
“Le Rwanda se présente comme un pays producteur d’or alors qu’il n’a pas de ressources minières dans son sous-sol. Ici, nous nous sommes levés contre cette exploitation illicite du Rwanda. Comme ils le font depuis 30 ans, ils comptent maintenir l’est de la RDC sous leur joug pour nous déstabiliser et profiter du pillage de nos ressources minières. Sur le front judiciaire, il n’y a jamais eu de véritable justice pour tous ceux qui tuent depuis 30 ans dans l’Est. Cette fois-ci, il doit y avoir justice, ce qui explique la présence du procureur général de la CPI.”
Sur le front médiatique, Patrick Muyaya a assuré que le gouvernement a mis en place des arguments solides.
Prenant la parole devant l’auditoire, la ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Marie-Thérèse Sombo, a insisté sur la place des scientifiques dans la bataille que mènent tous les Congolais sous la conduite du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Il sied de préciser que lorsque les savants sont appelés à raisonner scientifiquement, ils se fondent sur des événements, notamment des faits irréfutables, afin de démontrer la vérité par la pertinence et la cohésion de leurs appuis. Cependant, les mêmes faits sociaux peuvent aussi être interprétés différemment par chacun d’entre nous, suivant son engagement vis-à-vis de l’enjeu existentiel ou de la cause de l’enjeu. Il s’agit pour nous, tous rassemblés en ces lieux, de la survie de notre nation. C’est la patrie ou la mort, comme nous le déclarons haut et fort. Cela étant, chaque savant congolais est désormais appelé à raisonner dans la perspective des changements des paradigmes adaptés au contexte actuel du pays. Des notoriétés publiques connues, toutes les inventions et découvertes au plan des connaissances scientifiques », a indiqué la ministre de l’ESU.