Dans le but de rétablir une paix durable en République Démocratique du Congo, qui est actuellement en proie à une agression rwandaise, le Chef de l’État Félix Tshisekedi est appelé à faire des concessions en discutant avec « les ennemis de la République » qui ont pris les armes, comme Corneille Nangaa, avant la sortie du gouvernement d’union nationale.
Cette proposition a été faite par Me Luc Fikiri Murefu, notable du Sud-Kivu et candidat aux dernières législatives nationales et provinciales. Dans une déclaration faite mercredi 5 mars, cet avocat international des droits de l’homme résidant aux États-Unis d’Amérique pense qu’aller à l’encontre de ce prérequis ressemblerait à mettre la charrue avant les bœufs.
« Je suis d’accord, nous devons nous unir. Toutefois, avant toute formation d’un nouveau gouvernement, il est crucial que le président Félix Tshisekedi engage le dialogue avec tous les ennemis de la République. Même Dieu a eu à discuter avec Satan, c’est écrit dans le livre de Job. Que ce soit Corneille Nangaa, Joseph Kabila ou Paul Kagame, le Président de la République doit échanger avec eux. Bien sûr, nous sommes contre leurs démarches et leurs préalables, même si le président ne répond pas à leurs demandes, il est important de les écouter d’abord », a déclaré Me Luc Fikiri.
Face à l’infiltration au sein des institutions du pays, telle que dénoncée par plusieurs personnalités, ce notable du Sud-Kivu appelle Félix Tshisekedi à restructurer également son cabinet.
Dans sa déclaration, il a également exprimé sa compassion et sa solidarité envers les populations du Nord et Sud-Kivu, affirmant que certains membres de sa famille vivent aujourd’hui dans la brousse, après avoir quitté Bukavu et les environs d’Uvira, des zones actuellement occupées par l’armée rwandaise et les rebelles du M23/AFC.
Dostin Eugène LUANGE