L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), que dirige le professeur Florimond Muteba Tshitenge, salue la mise sous surveillance des opérations d’acquisition immobilière par les entités publiques.
Cette mesure, explique l’ODEP dans un communiqué, est substantielle pour une gestion rigoureuse et transparente des finances publiques. Pour cette structure citoyenne, spécialisée dans le contrôle des finances publiques, ces acquisitions sont souvent entachées de pratiques de surfacturation et de détournement de fonds, représentant ainsi un risque majeur pour l’optimisation des ressources publiques.
“Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, souligne qu’une plus grande transparence permet une meilleure gouvernance et une réduction des abus. Dans un contexte où la rationalisation budgétaire est essentielle, nous appelons à l’instauration d’un cadre strict de contrôle et de supervision des opérations d’acquisition immobilière. L’Inspection Générale des Finances (IGF) est exhortée à renforcer sa vigilance pour prévenir toute tentative de prédation financière”, déclare cette structure.
S’inscrivant dans la trajectoire du penseur Montesquieu, Florimond Muteba soutient que : « C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser. » Un contrôle rigoureux et une transparence accrue sont donc nécessaires pour lutter contre la corruption et garantir une gestion saine des fonds publics, a écrit l’ODEP.
Pour assurer une gestion rigoureuse des ressources publiques, l’Observatoire de la Dépense Publique exige la suspension immédiate de toutes les acquisitions immobilières en cours jusqu’à la réalisation d’un audit indépendant. Cela vise à détecter d’éventuelles irrégularités et à garantir une gestion conforme aux principes de performance et de soutenabilité financière.
De plus, il demande l’institutionnalisation d’une approbation en Conseil des ministres pour toute acquisition immobilière par une entité publique. Cette mesure permettra de valider les décisions au plus haut niveau et de réduire les risques de dérives. Florimond Muteba cite également Peter Drucker, qui a souligné que : « Ce qui ne peut être mesuré ne peut être amélioré. » Il est donc essentiel de mettre en place un cadre de suivi rigoureux pour assurer une gestion efficace et transparente de ces opérations.
Dans la foulée, l’ODEP préconise une politique de construction d’infrastructures publiques, y compris en périphérie des grandes villes, afin de réduire la dépendance aux acquisitions immobilières surévaluées. Certaines acquisitions, notamment auprès de vendeurs privés étrangers, affichent des coûts exorbitants, allant jusqu’à dix fois la norme du marché. Une réforme structurelle s’avère nécessaire pour enrayer cette dérive.
Pour garantir la conformité des acquisitions, l’ODEP recommande la création d’un mécanisme indépendant de certification et de vérification des prix immobiliers. Cela permettrait d’établir une grille de référence des coûts, évitant ainsi toute manipulation des prix. Une telle initiative assurerait une traçabilité et une conformité strictes aux exigences de transparence et d’efficacité financière.
Somme toute, Florimond Muteba pense qu’il est essentiel d’obliger les entités publiques à publier systématiquement les détails financiers de leurs acquisitions. Cette publication devrait inclure les prix d’achat, les évaluations foncières et les justifications budgétaires. Warren Buffett a dit : « Vous ne savez jamais qui nage nu jusqu’à ce que la marée se retire. » La transparence totale est importante pour identifier et prévenir les abus.