Dans le cadre de la campagne Congolais Telema lancée récemment par la Première ministre Judith Suminwa, le gouvernement congolais accroît les fronts pour sensibiliser la population congolaise à se tenir debout derrière les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et wazalendo qui se battent inlassablement contre les rebelles de l’AFC-M23 soutenus par l’armée rwandaise dans l’Est du pays.
Après le lancement du front populaire, le gouvernement, par le truchement de madame Yolande Elebe Ma Ndembo et Patrick Muyaya, respectivement ministre de la Culture et des Arts et de la Communication et Médias, a lancé ce samedi 15 mars, le front culturel au studio maman Angebi de la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC) par-devers de différentes personnalités, notamment des artistes, députés nationaux et provinciaux, ainsi que des journalistes issus de différentes rédactions de la ville de Kinshasa et des médias internationaux.
Dans son keynote, Yolande Elebe a mis en relief le rôle de la culture, qui est “plus qu’un simple héritage”. De son avis, la culture est une force vivante, susceptible d’éveiller les consciences et d’unir autour d’une cause commune. Elle pense qu’en ces temps de crise, la culture est une arme pacifique, mais redoutable. Elle peut, selon elle, consoler, rassembler, inspirer et résister face à l’oppression.
“Chers compatriotes, aujourd’hui, alors que notre nation traverse des temps troublés, une force silencieuse se révèle : notre culture. La Séance culturelle d’éveil patriotique que nous démarrons aujourd’hui n’est pas qu’un événement. C’est un cri du cœur, une invitation à nous rappeler que notre culture est bien plus qu’une simple expression artistique : c’est notre mémoire, notre voix, notre âme collective. Dans ce contexte de guerre injuste qui nous est imposée par le Rwanda, l’art devient un langage universel qui transcende les mots. Il porte en lui des messages de résilience, d’unité et d’espoir. Nos artistes, qu’ils soient musiciens, danseurs, écrivains, comédiens, plasticiens, humoristes, stylistes, dramaturges, cinéastes et j’en passe, sont les gardiens de cette voix”, a-t-elle déclaré.
À travers leurs œuvres, Yolande Elebe Motingiya souligne que les artistes racontent les luttes, expriment les douleurs et chantent les différents rêves des Congolais.
“Leur talent ne se limite plus à l’esthétique : il éveille en nous ce feu sacré, cette fierté d’être congolais et cette volonté de défendre ce que nous avons de plus cher. Mais cette flamme ne peut briller seule. Nous avons tous un rôle à jouer.”
Dans la foulée, ce membre du gouvernement a salué l’engagement du gouvernement tout entier, qui, chacun dans son secteur, s’investit avec détermination dans le combat d’éveil de conscience et de mobilisation nationale. Cet élan collectif, renchérit-elle, est la preuve que face à l’adversité, l’unité et la solidarité restent nos plus grandes forces.
Le ministre Patrick Muyaya, l’homme du nouveau narratif, est persuadé que la culture est une arme redoutable qui va se mettre véritablement à contribution dans le cadre de cette grande campagne qu’est Congolais Telema.
“Quand on parle du Congo, on parle souvent des richesses, mais je ne pense pas qu’il y a une richesse plus importante que les jeunes qui sont derrière moi et ceux qui sont devant moi. Il faut considérer que dans le cadre de cette mobilisation générale, tous les jeunes Congolais sont debout. La culture est une arme redoutable qui va se mettre véritablement à contribution dans le cadre de cette grande campagne que nous appelons Congolais Telema”, a déclaré Patrick Muyaya.

Le front culturel qui est lancé à ce jour s’ajoute aux fronts diplomatique, militaire, médiatique, spirituel, populaire et économique enclenchés par le gouvernement pour mettre un terme à cette barbarie des hordes sauvages du Rwanda qui opèrent en connivence avec les rebelles de l’AFC-M23.
Dostin Eugène LUANGE