Au cours de la semaine du 28 février au 7 mars 2025, le gouvernement congolais a engagé des dépenses publiques s’élevant à 2.413,7 milliards CDF, soit environ 842 millions USD. Ce montant dépasse largement la prévision mensuelle de 1.688,2 milliards de CDF, affichant un impressionnant taux d’exécution de 143 %, selon la note de conjoncture économique de la Banque centrale du Congo (BCC) consultée par DosEco.cd.
Malheureusement, cette envolée des dépenses ne s’accompagne pas d’une hausse des recettes. En effet, celles-ci se chiffrent à seulement 708 millions USD pour la période concernée, accentuant ainsi le déséquilibre budgétaire.
“Au 7 mars 2025, sur un montant prévisionnel de 1.688,2 milliards de CDF, les décaissements ont atteint 2.413,7 milliards (842 millions USD), soit un taux d’exécution de 143 %”, précise la BCC, soulignant l’ampleur du décalage entre prévisions et réalisations.
Les dépenses courantes, en forte progression, ont principalement concerné les salaires des agents et fonctionnaires de l’État (763,1 milliards de CDF), les frais de fonctionnement des institutions et ministères (432,2 milliards) ainsi que les subventions (118,8 milliards). Les dépenses en capital, également en hausse, ont totalisé 55,0 milliards de CDF, en contraste avec une prévision mensuelle de seulement 11,0 milliards de CDF.
En cumul annuel, au 5 mars 2025, la situation financière de l’État affiche un déficit alarmant de 987,3 milliards de CDF, résultant de recettes de 3.945,7 milliards et de dépenses atteignant 4.933,1 milliards.
Le mois de février 2025 a également été difficile pour les finances publiques, avec un déficit mensuel de 381,3 milliards de CDF, bien au-delà du déficit programmé de 76,3 milliards. Ce gap de trésorerie a été comblé principalement grâce aux ressources des titres publics, une solution temporaire face à une situation budgétaire de plus en plus préoccupante.
Dostin Eugène LUANGE