Victime d’une tentative d’enlèvement arbitraire, le professeur Florimond Muteba Tshitenge, président du conseil d’administration de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), a sollicité auprès du Procureur Général près la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe le report de sa comparution. Cette démarche vise à garantir sa sécurité physique et à protéger ses droits fondamentaux, qui, selon lui, ont été violés délibérément par les ennemis de l’État de droit que prône le chef de l’État Félix Tshisekedi.
Dans une lettre adressée au PG près la cour d’appel de Kinshasa Gombe ce lundi 24 mars dont une copie est parvenue à DosEco.cd, cet acteur de la société civile s’appuie sur les dispositions constitutionnelles qui protègent les droits inaliénables des citoyens. Florimond Muteba exprime ses inquiétudes quant au contexte dans lequel le mandat de comparution lui a été notifié, considérant qu’il s’inscrit dans une dynamique inquiétante de privation illégale de liberté.
Dans ce climat d’espoir démocratique et de réformes attendues, sa structure s’interroge avec gravité sur les motivations profondes et le niveau d’initiative d’un acte aussi grave, dirigé contre une personnalité aussi emblématique que le professeur Florimond Muteba, reconnu comme l’une des voix les plus respectées et les plus engagées de la société civile congolaise.
En conséquence, Florimond Muteba requiert du Procureur Général la possibilité d’être représenté provisoirement par son avocat durant cette procédure, conformément au principe du droit à la défense. De plus, il appelle à l’établissement de garanties de sécurité, notamment la présence d’observateurs neutres, tels que des membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), des avocats ou des ONG de défense des droits humains, lors de toute audition à venir. Il exige également l’ouverture d’une enquête urgente pour élucider la tentative d’arrestation arbitraire survenue le 14 mars 2025 et identifier les responsables.
“Je réaffirme par la présente ma volonté de coopérer pleinement avec la justice de notre pays, tout en veillant à la préservation de ma liberté, de ma dignité et de ma sécurité personnelle,” a écrit le professeur Florimond Muteba.
Il convient de rappeler que cet acteur de la société civile a vécu un véritable calvaire la nuit du vendredi 14 mars 2025, lorsque des individus non identifiés, dépourvus d’uniforme et de titre officiel, ont tenté de l’interpeller de manière violente, sans mandat ni notification des faits le concernant, dans les locaux du Partenariat des Organisations de la Société Civile et de l’Inspection Générale des Finances (IGF).
Dostin Eugène LUANGE