En mission de service à Washington, le ministre congolais des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba, s’est entretenu le jeudi dernier avec une délégation de la Banque mondiale, conduite par Isabelle Neto, responsable du développement numérique pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe.
Cette rencontre visait à faire le point sur l’état d’avancement des projets de développement en RDC, à lever les obstacles restants à la mise en œuvre et à assurer une mise en œuvre rapide et efficace des initiatives prévues.
Ils ont mis un accent sur un des projets, le programme IDEA, conçu pour répondre aux défis de la transformation digitale et de l’inclusion économique. Ce projet a pour objectif principal de moderniser les infrastructures numériques et d’améliorer l’accès aux services publics. Ce projet constitue un levier essentiel pour la création d’emplois, le développement des entreprises locales et l’amélioration des services administratifs.
Ce projet est transversal. Il touche tous les secteurs et doit être exécuté avec célérité pour produire un impact tangible.
Lors de la réunion, plusieurs mesures ont été évoquées pour garantir le respect du calendrier établi. Parmi elles :
- La finalisation des recrutements des équipes-clés (coordinateur du projet, spécialistes techniques, etc.) ;
- La mise en place effective du comité de pilotage et des organes de gouvernance ;
- L’approbation rapide des textes réglementaires essentiels ;
- Le lancement immédiat des premières activités visibles, notamment en matière d’équipement et de formation des équipes.
La Banque mondiale a insisté sur l’importance d’une gestion rigoureuse et d’un suivi rapproché des différentes étapes du projet, afin d’éviter les lenteurs souvent observées dans d’autres initiatives similaires.
Un des sujets phares abordés fut l’identification numérique, un enjeu majeur pour la modernisation de l’administration et la sécurisation des données des citoyens. Les parties prenantes ont convenu de renforcer la coordination entre les institutions concernées afin d’assurer une approche cohérente et efficace.
Par ailleurs, la question de la cybersécurité a été évoquée comme un défi incontournable. « Développer le numérique, c’est bien. Être en mesure de protéger nos infrastructures et nos données, c’est encore mieux », a rappelé un membre du comité technique.
À l’issue de la réunion, les différentes parties se sont montrées optimistes quant à l’accélération du projet. L’engagement des autorités nationales, combiné au soutien technique et financier de la Banque mondiale, laisse entrevoir des avancées significatives dans les prochains mois. « Il est impératif que les premières réalisations soient visibles rapidement. L’ambition est grande, mais nous avons les moyens d’y parvenir si chacun joue son rôle », a conclu un représentant de la Banque mondiale.
Avec ce projet structurant, le pays entend non seulement moderniser son administration, mais également asseoir son leadership numérique en Afrique centrale. La prochaine étape consistera à mettre en place des actions concrètes pour transformer cette vision en réalité.