La première ministre, Judith Suminwa, a présidé, mercredi 26 mars, une réunion élargie du Comité de Conjoncture Économique, dédiée à la création d’un cadre permanent de dialogue entre les membres du Gouvernement impliqués dans l’amélioration du climat des affaires et le secteur privé.
L’événement revêtait une importance particulière, car il a été élargi au secteur privé, représenté notamment par la FEC (Fédération des Entreprises du Congo) et d’autres associations patronales telles que la COPEMECO.
Redynamisation du dialogue permanent entre le Gouvernement et le secteur privé
L’Exécutif central accorde une attention particulière à la redynamisation d’un dialogue permanent avec le secteur privé, dans le but d’améliorer progressivement le climat des affaires du pays.
« Cette réunion fait suite à celle présidée par Son Excellence M. le Président de la République, la semaine dernière, sur le climat des affaires, où il a été question de la nécessité d’instaurer un cadre permanent de dialogue entre le secteur public et le secteur privé, avec pour objectif de favoriser l’amélioration continue du climat des affaires », a expliqué Daniel Mukoko Samba, Vice-premier Ministre en charge de l’Économie nationale et porte-parole du Comité de Conjoncture Économique.
« La République Démocratique du Congo est souvent pointée du doigt par les investisseurs étrangers et les opérateurs économiques nationaux en raison du mauvais climat des affaires. Pourtant, des efforts continus ont été entrepris, avec plusieurs réformes dans les domaines des finances publiques, de la promotion des investissements et bien d’autres. L’objectif principal de cette réunion était de réfléchir à la mise en place d’un cadre permettant aux secteurs public et privé de dialoguer de manière constante pour trouver des solutions aux défis économiques du pays », a-t-il ajouté.

Une économie résiliente malgré l’agression rwandaise
Le Gouvernement se félicite de la résilience de l’économie nationale, malgré l’occupation illégale de la région Est du pays par les forces rwandaises et leurs supplétifs du M23 et de l’AFC. Cette occupation est perçue comme un choc majeur, entraînant une fuite de recettes publiques.
« L’économie nationale a su rester résiliente face à ce choc, malgré les pertes de recettes publiques dues à l’occupation illégale de certaines zones frontalières. Néanmoins, les équilibres macroéconomiques ont été maintenus, et le Gouvernement reste attentif à la situation, bien que ses capacités d’intervention immédiate soient limitées en raison de cette occupation », a souligné Daniel Mukoko Samba.
RDC, une terre d’investissements
Le Gouvernement réaffirme que la République Démocratique du Congo continue d’attirer des investissements, grâce à son potentiel économique et à l’assainissement progressif du climat des affaires, malgré le contexte difficile lié à l’agression rwandaise.
« Même si une partie du territoire est sous occupation, cela n’empêche pas les investissements. D’ailleurs, nous avons pu observer une large représentation des associations patronales lors de cette réunion. Des investissements sont en cours dans divers secteurs, et c’est précisément pour améliorer les conditions de ces investissements que la Première ministre a élargi cette réunion au secteur privé », a ajouté le patron de l’Économie nationale.
Il est à noter que le Gouvernement a précisé qu’il ne s’agit pas de créer un nouveau cadre de dialogue, mais d’optimiser ceux existants, tels que le Cadre Permanent de Concertation Économique (CPCE), créé par le Décret n° 008/01 du 23 février 2001 et rattaché au ministère de l’Économie nationale. De plus, des groupes thématiques sectoriels existent au ministère du Plan, présidés par les ministres concernés pour chaque secteur (environnement, santé, éducation), rassemblant les membres du Gouvernement, les secteurs public et privé, ainsi que les bailleurs de fonds.
DosEco.cd