Le gouvernement congolais, par l’entremise du ministère de l’économie nationale, a amorcé ce jeudi 27 mars 2025, dans la salle de réunion de l’hôtel du Gouvernement, le processus de formalisation du secteur de l’économie informelle en RDC à travers le dialogue et le diagnostic avec les acteurs impliqués dans ce secteur.
Le VPM Daniel Mukoko Samba a expliqué que la démarche entreprise par le gouvernement consiste à mettre à l’écoute des acteurs clés de ce secteur et à recueillir leurs désidératas en vue d’un bon accompagnement de leurs activités.
« L’effort que nous voulons est de formaliser le secteur informel de l’économie nationale pour qu’il participe aussi à l’effort national du financement de l’économie. Mais que les acteurs du secteur informel puissent aussi obtenir les services qu’ils attendent de nous, c’est-à-dire le financement et l’accompagnement à travers les différentes structures du Gouvernement telles que le Fogec, le FPI, l’Anadec, etc. », a déclaré le vice-premier ministre et ministre de l’économie nationale, Daniel Mukoko Samba, aux représentants des organisations d’encadrement des structures du secteur informel de l’économie nationale.
Ce membre du gouvernement Suminwa a insisté sur le fait que la formalisation de l’économie informelle ne doit pas être considérée comme un fardeau, mais plutôt comme une opportunité, tant pour les entrepreneurs que pour le gouvernement.
« Nous voulons dès le départ de ce processus être à l’écoute des acteurs clés de ce secteur parce que la formalisation ne peut pas être dictée ou imposée. Tous les États qui ont tenté de formaliser le secteur informel par des méthodes policières ont vu leurs efforts se solder par des échecs. C’est pourquoi nous voulons mettre en place des politiques conçues avec vous et non pas sans vous », a précisé le vice-premier ministre et ministre de l’économie nationale.

Néanmoins, pour atteindre cette formalisation du secteur informel de l’économie nationale, plusieurs défis restent à surmonter. Il s’agit de défis liés à l’accès à l’information, à la fiscalité, aux charges sociales, au financement. A cela s’ajoutent les défis liés à la bancarisation, ainsi qu’aux lourdeurs et aux procédures administratives.
Lors de cette rencontre, les représentants de certaines structures du Gouvernement mises en place, telles que le fonds de garantie de l’entrepreneuriat en RDC, le Fogec, l’agence nationale du développement de l’entrepreneuriat (Anadec) et Transforme, ont présenté tour à tour aux délégués des organisations d’encadrement des acteurs de l’économie informelle les opportunités et les conditions pour bénéficier d’un accompagnement et d’un financement de leurs activités.
En retour, ces dernières ont plaidé pour un bon encadrement et surtout un bon financement de leurs activités afin de se mettre en conformité avec les lois de la République.
CP