Le Président de la République, Félix Tshisekedi a donné le coup d’envoi, ce lundi des travaux de l’Assemblée générale ordinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Conformément à la loi, ces assises historiques du CSM, jamais réalisées depuis la création de cette instance en 2008, ont lieu le premier lundi du mois d’avril.
Plus de 250 hauts magistrats membres du CSM venus des 26 provinces du pays et ceux de son bureau vont statuer pendant 10 jours sur le fonctionnement du pouvoir judiciaire. En sa qualité de magistrat suprême, le Président de la République Félix Tshisekedi a tenu à ouvrir personnellement les travaux de cette première assemblée générale, 18 ans après la grande réforme qui a créé cette institution judiciaire et quelques mois après les états généraux de la justice qui avaient recommandé sa tenue à la date instituée.
Dans son keynote, le Chef de l’État a formulé ses attentes à l’issue de ces assises. Il a appelé les hauts magistrats à « renaître et à redonner espoir» à la population.
« Depuis mon accession à la magistrature suprême, j’ai toujours affirmé ma conviction que la justice est le pilier central de notre Etat de droit, une justice indépendante, efficace, protectrice des droits humains et rassurante pour tous. C’est avec cette foi en la noblesse de votre mission que je vous appelle, une fois de plus, à renaître mais beaucoup plus à redonner espoir, à réaffirmer avec courage et fermeté votre rôle de sentinelle de la République », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le Président de la Cour constitutionnelle et du CSM , Dieudonné Kamuleta Badibanga a indiqué que « cette Assemblée générale constitue une grande première dans l’histoire du Conseil Supérieur de la magistrature depuis sa création en 2008, car les précédentes ne se tenaient qu’en session extraordinaire avec intervalle de trois voire cinq ans ».
Le Président du CSM a recensé tous les efforts et initiatives pris au cours des trois dernières années en faveur de la magistrature. Il s’agit entre autre de l’engagement de 5000 magistrats en deux vagues ( 2023 et 2025); l’entrée à la magistrature et la nomination aux hautes fonctions de juridiction des femmes; l’amélioration des conditions sociales avec un régime d’assurance des magistrats ainsi que le traitement de plusieurs dossiers disciplinaires.
Organisées sous le thème : « la renaissance d’une Magistrature au service du peuple », ces assises vont s’articuler autour de neuf (9) points à l’ordre du jour touchant tous les aspects de la vie professionnelle et même privée du magistrat, allant du recrutement à sa mise à la retraite en passant par le régime disciplinaire auquel il est soumis. Autres points à aborder au cours de ces travaux concernent la formation initiale et continue, les moyens financiers à mettre à la disposition des magistrats; les infrastructures qui abritent le palais de justice ; la communication institutionnelle interne et externe ainsi que le social du magistrat.