Désormais, aucun mandataire public ne sera suspendu de ses fonctions par un membre du gouvernement sans autorisation préalable du Chef de l’État. Ainsi en a décidé le président de la République, Félix Tshisekedi, lors de la 39e réunion du conseil des ministres, tenue le vendredi dernier.
Cette décision est consécutive à la polémique autour de la suspension controversée du directeur de l’Agence pour la Promotion des Classes Moyennes Congolaises (APROCM) par le ministre de l’Industrie, Louis Watum.
“Le Président de la République est revenu sur le constat de tensions concernant la gestion des actions disciplinaires à l’égard des mandataires publics, tant au sein des entreprises du portefeuille que des établissements publics. En vue de garantir le fonctionnement harmonieux et de préserver la paix sociale, le Président de la République, sans préjudice des textes légaux et réglementaires, a décidé que toute initiative de suspension d’un mandataire public par sa tutelle lui soit désormais systématiquement communiquée pour approbation préalable et expresse, la Première ministre informée”, rapporte le compte rendu de la réunion du conseil des ministres.
Cette mesure vise à assurer que toutes les décisions soient prises en toute transparence et conformément aux règles en vigueur.
Félix Tshisekedi exige aussi un audit express des suspensions litigieuses en cours et impose des formations anti-abus, marquant sa volonté de restaurer transparence et légalité dans une gouvernance publique malmenée.
“Tous les cas de suspensions litigieux et contestés en cours doivent lui être communiqués dans un bref délai.”
En parallèle, le Président de la République a engagé la Première ministre à organiser régulièrement, avec le concours de son Cabinet et du Ministre du Portefeuille, des sessions de formation à l’attention des responsables tant des entreprises et établissements publics que de la tutelle sur les procédures disciplinaires afin d’éviter les abus et de garantir les droits et les obligations des uns et des autres.
Ainsi, il les a instruits de transmettre à son Cabinet les dossiers litigieux pendants dans les 7 jours.
Prince OKENDE