Nonobstant la guerre d’agression imposée au pays par le Rwanda, le Gouvernement Congolais, sous la férule de la première ministre Judith Suminwa, ne ménage aucun effort pour assurer la stabilité du cadre macroéconomique en vue de protéger le pouvoir d’achat des Congolais.
Intervenant au cours d’un briefing presse organisé lundi 14 avril par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, le vice-premier ministre, ministre de l’économie nationale Daniel Mukoko Samba a expliqué que cette stabilité s’observe sur le terrain avec le taux de change des principales devises étrangères par rapport à la monnaie nationale, qui selon lui, est restée stable.
De l’avis de ce membre du gouvernement, cette stabilité du cadre macroéconomique a débouché sur la révision à la baisse pour la première fois des prix du carburant, la baisse des prix des principales denrées alimentaires, l’accroissement de la production locale du maïs et autres.
« Parlant de la situation macroéconomique globale, les tendances observées ces dernières années se sont maintenues et se consolident malgré un contexte international incertain. La particularité de ce que le Gouvernement et les autres intervenants dans la gestion macroéconomique font, c’est une meilleure coordination. Depuis le mois de novembre de l’année passée, la Banque Centrale du Congo fait un effort extraordinaire pour soutenir le franc congolais et maintenir la stabilité du taux de change en intervenant sur le marché de manière régulière”, a-t-il déclaré.

Selon Mukoko Samba, du côté des finances publiques, “les dépenses ont fortement augmenté parce qu’il faut financer la guerre. Le Gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens pour financer la guerre et d’autres dépenses exceptionnelles dues à cette situation. Il arrive que les recettes du mois ne couvrent pas les dépenses. Cependant, le financement additionnel est effectué de manière saine, sans créer d’inflation ou d’instabilité sur le marché de change”.
A ce jour, le Gouvernement émet des obligations, et celles-ci sont également demandées. Le VPM de l’économie indique que cela prouve que les milieux d’affaires ont confiance dans le trésor ; de la même manière, ils ont confiance en la Banque Centrale du Congo. “Il existe donc une confiance envers les chefs des institutions de la République qui ont la charge de gérer l’économie nationale. ».
« Début octobre de l’année passée, nous avons fait le pari de baisser le prix du carburant. À l’époque, il y avait du pessimisme dans l’opinion. Comme vous le remarquez, il n’y a pas de pénurie. Il y a suffisamment de stocks de produits pétroliers. Des sociétés pétrolières disposent aujourd’hui d’une bonne trésorerie qui leur permet d’importer régulièrement les produits et de les vendre. D’ailleurs, nous avons baissé le prix d’environ 13 %. La consommation des produits pétroliers a tout simplement explosé. Dans le mois qui a suivi la baisse de prix, la consommation avait augmenté de 33 %. Aujourd’hui, nous avons un taux d’augmentation qui frôle les 50 %. Donc, il y a un volume de produits pétroliers consommés dans le pays qui a considérablement augmenté”, a-t-il déclaré.
À Kinshasa, la société de distribution pétrolière SEP-Congo enregistre une nette progression de ses livraisons. Avant la baisse de prix, elle distribuait en moyenne 1.500 mètres cubes de carburant par jour aux stations-services. Ce chiffre a plus que doublé, passant à 3.000 voire 3.500 mètres cubes par jour, a indiqué Daniel Mukoko Samba.
Dostin Eugène LUANGE