À l’initiative de la Commission nationale des jeunes entrepreneurs de la Fédération des entreprises du Congo (CNJE/FEC), avec l’appui technique de la délégation de l’Union européenne et la RDC, les acteurs du secteur privé, les partenaires techniques et financiers et des représentants du gouvernement ont cogité mardi 15 avril 2025, à Kinshasa, sur le suivi de la mise en oeuvre de l’ordonnance-loi n° 22/030 du 08 septembre 2022 relative à la promotion de l’entrepreneuriat et des startups (la Startup Act).
Cet atelier a débouché sur la mise en place d’un collectif d’acteurs privés visant à assurer un cadre de concertation structuré et durable pour le plaidoyer et le suivi de l’application des mesures réglementaires de la startup Act. Ce collectif a validé sa feuille de route ainsi que l’avant-projet des statuts du collectif.
“Cet atelier qui se tient aujourd’hui vise à structurer l’engagement du secteur privé à travers la validation d’une feuille de route de suivi et d’évaluation et l’adoption de l’avant-projet de statuts du collectif du secteur privé dédié à la mise en œuvre de la Startup Act. Nous mettons en place un collectif d’acteurs privés visant à assurer un cadre de concertation structuré et durable pour le plaidoyer et le suivi de l’application des mesures réglementaires. Ces assises ont également permis aux participants de finaliser et d’adopter le projet de statut juridique du collectif et d’élaborer une feuille de route pour les prochaines étapes”, a expliqué Lionel Kabeya de la Fédération des entreprises du Congo.
Cet expert du patronat congolais a expliqué que l’Ordonnance-Loi n° 22/030 du 08 septembre 2022 relative à la promotion de l’entrepreneuriat et des startups (la Startup Act), signée en septembre 2022, est une avancée historique pour l’entrepreneuriat en RDC. Elle pose les bases d’un environnement plus favorable aux MPME et startups, à l’innovation et à la croissance inclusive.
“Mais une loi ne transforme pas un écosystème à elle seule. Son efficacité dépend de sa mise en œuvre effective, cohérente et suivie. C’est dans ce cadre que le secteur privé se mobilise en proposant une feuille de route collective, opérationnelle et ambitieuse, pour participer activement au suivi, à l’évaluation et à l’animation de la Startup Act”, a-t-il renchéri.

Cette feuille de route sert cinq objectifs clés qui consistent notamment à donner une vision claire, commune et partagée par tous les acteurs du secteur privé, à structurer l’intervention autour de priorités concrètes, planifiées et mesurables, et à mettre en place une capacité de suivi technique et juridique face à la lenteur de certaines mesures d’application.
Cette feuille de route repose sur quatre axes d’action prioritaires. Le premier axe aborde la formalisation du collectif du secteur privé, avec une structure autonome, légitime et reconnue. Le deuxième axe aborde le suivi réglementaire et technique des textes d’application, avec une veille, des notes de plaidoyer et une remontée terrain des blocages concrets. Le troisième axe aborde le déploiement d’une stratégie d’influence, avec des actions de communication, de dialogue institutionnel et de mobilisation politique, et le dernier axe aborde l’évaluation participative et l’amélioration continue, à travers un cadre d’indicateurs, des revues semestrielles et un reporting transparent.
Coté Gouvernement, Monsieur Freddy MPINDA, Conseiller Principal de la Première Ministre en matière d’entrepreneuriat numérique, a rassuré sur la présentation et l’examen, dans les prochains jours, des quatre projets de décrets déja validés par les acteurs de l’écosystème en Conseil des Ministres.
Le Directeur de Cabinet Adjoint du Ministère de l’Industrie et Développement des PME a précisé que pour sa mise en oeuvre effective, la startup Act necessite la signature d’une cinquantaine des mesures d’application ( décrets, arretés et autres type d’actes reglementaires). Le Gouvernement reste ouvert à la contribution du Collectif qui vient d’être mis en place pour l’élaboration desdites mesures d’application.
Cet atelier a connu la participation des principales organisations patronales du pays, des incubateurs œuvrant dans les principales villes de la RDC ainsi que des représentants des startups et entrepreneurs.
Dostin Eugène LUANGE