Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a procédé jeudi 17 avril, à l’installation et à l’opérationnalisation du Comité national de mise en œuvre des sanctions financières ciblées (CONASAFIC).
Cet organe qui est placé sous la présidence de l’argentier national vise à mettre en œuvre les sanctions financières ciblées liées au financement du terrorisme et à la prolifération des armes de destruction massive. Ces sanctions portent essentiellement sur le gel des avoirs.
“Le CONASAFIC est également chargé d’émettre des avis sur le dégel et les mesures restrictives, ainsi que de mettre à jour les outils nécessaires à la compréhension et à la mise en œuvre effective des sanctions financières ciblées », a expliqué le ministère des finances.
Doudou Fwamba a estimé que la cérémonie d’installation du CONASAFIC est « l’expression du sens élevé de l’engagement du Gouvernement à mener une lutte acharnée et efficace, conformément à la vision éclairée du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, contre le terrorisme, son financement ainsi que contre la prolifération des armes de destruction massive ». Les experts soutiennent que cet engagement vaut son pesant d’or dans le contexte sécuritaire actuel en République Démocratique du Congo (RDC), marqué par la profusion des groupes armés terroristes, et l’agression barbare du Rwanda.
« Le CONASAFIC a et aura toujours besoin de l’accompagnement de toutes les institutions, à commencer par le Président de la République et le Gouvernement, dirigé de main de maître par la Première ministre Judith Suminwa, qui a autorisé l’installation de cet organe national de coordination de mise en œuvre des sanctions financières ciblées », a renchéri le ministre des finances.
Le Secrétaire exécutif de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF), en sa qualité de Secrétaire permanent du CONASAFIC, a passé en revue les défis de cet organe public qui vit ses premiers jours. Il s’agit notamment de :
– l’appropriation institutionnelle encore illégale des mécanismes des sanctions ciblées par certaines administrations et acteurs de terrain ;
– la sensibilisation du secteur privé, notamment les institutions financières, à leurs obligations en matière de gel des avoirs ;
– le manque de visibilité du CONASAFIC ;
– la faible capacité de certaines institutions à détecter rapidement les personnes et entités désignées et le besoin urgent de formation continue, d’outils de veille et de mécanismes d’évaluation de l’efficacité des sanctions financières.
Prince OKENDE