Le gouvernement congolais prévoit d’organiser le premier Symposium national consacré à l’intelligence artificielle (IA) dans la ville de Kinshasa. ». Ce dossier a été validé lors du dernier Conseil des ministres.
Placée sous le thème : « L’intelligence artificielle et son expansion mondiale : opportunité et menaces face aux enjeux de la cyberdéfense, de la coopération internationale, de l’éducation et de l’emploi dans un pays riche en ressources naturelles, cette initiative marque la volonté du pays de se positionner comme un acteur engagé dans les débats mondiaux sur l’IA, à la croisée des enjeux technologiques, économiques et géopolitiques.
La rencontre s’étendra sur quatre jours. Elle sera rythmée par une série de panels thématiques, traitant d’une quinzaine de sous-domaines liés à l’IA.
La ministre déléguée chargée de la Coopération internationale et de la Francophonie, porteuse du dossier, a insisté notamment sur la nécessité pour la RDC de réfléchir collectivement à la manière d’intégrer cette technologie dans les réalités sociales et économiques du pays.
« Il nous revient donc de déterminer la manière dont nous souhaitons porter cette révolution et les conditions auxquelles nous souhaitons que l’intelligence artificielle s’intègre dans notre société », a-t-elle déclaré devant le Conseil.
Ce membre du gouvernement a rappelé les engagements pris lors du XIXᵉ Sommet de la Francophonie, tenu à Villers-Cotterêts en 2024, et plus particulièrement le huitième point de la résolution adoptée, portant sur la consolidation de la paix dans l’espace francophone. Celui-ci appelle au renforcement de la coopération internationale dans les domaines des technologies numériques et de l’intelligence artificielle, au service de la paix et de la sécurité.
Consciente des nombreux défis liés à l’émergence de l’IA — qu’il s’agisse de gouvernance, de cybersécurité, d’équité d’accès à la technologie ou d’impact sur l’emploi — la ministre plaide pour une approche commune, éthique et inclusive. Elle appelle à une mobilisation de tous les partenaires, tant nationaux qu’internationaux, autour d’une vision partagée de l’IA, axée sur la régulation, la transparence et l’innovation responsable.
Les travaux préparatoires sont d’ores et déjà engagés, associant les principales parties prenantes à l’élaboration des termes de référence et à l’évaluation budgétaire. Le rapport final sera soumis aux autorités compétentes pour adoption.