En marge des assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se tiennent à Washington, le gouvernement congolais, par le truchement du ministre des Finances Doudou Fwamba et de son collègue du Budget Aimé Boji, a sollicité un décaissement de l’appui budgétaire de 600 millions USD et la structuration des projets pour une allocation IDA-21.
La délégation congolaise a eu une séance de travail mardi 22 avril 2025 au siège de la Banque mondiale à Washington avec la direction de la Banque mondiale, représentée par son vice-président pour l’Afrique, M. Ndiaye Diop.
Le ministre des Finances a salué le soutien constant de la Banque mondiale dans la mise en œuvre du programme du gouvernement. Il a tenu à souligner que, malgré l’agression persistante du M23 dans l’Est du pays, l’économie congolaise est restée résiliente grâce aux réformes structurelles engagées et à une gestion rigoureuse des finances publiques.
Dans son intervention, l’argentier national a rappelé que la guerre d’agression dans l’Est du pays continue de peser lourdement sur le tissu socio-économique national. Il a toutefois souligné que, nonobstant ce choc sécuritaire majeur, le gouvernement reste résolument engagé dans la voie des réformes structurelles et de la discipline budgétaire, avec pour objectif de préserver la stabilité macroéconomique et de protéger les équilibres fondamentaux de l’économie.
Abordant la question des ressources naturelles, le ministre a insisté sur le fait que les minerais critiques, souvent considérés comme sources de conflit, doivent désormais être transformés en leviers de développement, au service du bien-être des populations et du progrès social du pays.
Il a plaidé pour un décaissement rapide de la première tranche de l’appui budgétaire, en insistant sur l’importance de cet appui dans un contexte de pressions sécuritaires et budgétaires croissantes. Il a également exprimé le souhait d’amorcer les discussions relatives à la seconde tranche, avec pour objectif un décaissement d’ici la fin décembre 2025.
La délégation congolaise a également insisté sur l’importance d’éviter le saupoudrage des ressources dans le cadre de l’allocation IDA-21. Elle a proposé de concentrer les efforts sur des projets prioritaires à fort impact, notamment :
- la gestion des déchets solides pour la ville de Kinshasa ;
- le projet PERSE-2 pour la gratuité de l’enseignement avec digitalisation et formation des enseignants ;
- le projet Encore pour l’amélioration de la collecte des recettes et la réduction des dépenses fiscales ;
- les études de faisabilité pour les projets d’infrastructures ;
- un projet d’accès aux pôles agricoles pour favoriser la substitution aux importations ;
- et le projet PACT pour la réhabilitation des routes de desserte agricole.
DosEco