La Cour constitutionnelle semble être déterminée à écrouer l’ancien Premier ministre, Matata Ponyo Mapon. Nonobstant son boycott à l’audience de ce mercredi, le ministère public a requis contre lui une peine de 20 ans de travaux forcés.
En sus de cette lourde sanction, le ministère public a également demandé 10 ans d’inéligibilité pour Matata Ponyo. Ses coaccusés, dont Déogratias Mutombo, n’échappent pas à cette rigueur, avec une peine similaire assortie de 5 ans d’inéligibilité.
Pour le procureur général, les immunités parlementaires ne doivent pas rimer avec l’impunité. Ce refus de comparaître traduit, selon lui, une forme de mépris à l’égard de la justice. Augustin Matata Ponyo connaîtra son sort le 14 mai 2025.
L’ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon a décidé de ne plus se présenter devant la Cour constitutionnelle dans le cadre du procès Bukanga Lonzo.
S’appuyant sur les déclarations du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, qui a souligné les implications juridiques des poursuites contre un parlementaire, Matata Ponyo dénonce une violation manifeste de la Constitution. Celle-ci interdit explicitement toute poursuite judiciaire à l’encontre des députés bénéficiant des immunités parlementaires.
Matata Ponyo, Déogratias Mutombo et Grobler Kristo Stephanus sont poursuivis devant la Cour constitutionnelle pour une affaire de détournement de près de 205 millions USD destinés au projet du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.
Dostin Eugène LUANGE