Les entreprises privées opérant dans les zones de l’est de la RDC, occupées par les rebelles de l’AFC/M23 ont fait part de leurs nombreuses doléances au vice-Premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, lors d’une réunion tenue le mardi 22 avril à Kinshasa.
A en croire Thierry Ngoyi, administrateur-délégué de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), ces entreprises affrontent une multitude de contraintes qui paralysent quasiment leurs activités dans cette partie du pays.
Parmi ces contraintes, il a notamment cité : la double taxation sur les produits pétroliers ; l’interdiction d’importation des marchandises ; l’incertitude juridique et le double paiement douanier, ainsi que les manques à gagner importants conduisant au licenciement de milliers d’employés, notamment à Bukavu et à Goma.
Les opérateurs économiques présents ont également évoqué la fermeture des banques qui perturbe l’économie monétaire locale, l’insécurité des agents encore en activité, la rupture de stocks des produits de première nécessité ainsi que les pillages systématiques des infrastructures rendant difficile l’entreposage de certaines marchandises. Face à cette situation critique, les entreprises ont lancé un cri de détresse au gouvernement, pour obtenir des solutions urgentes.
Le ministre de tutelle a rassuré les chefs d’entreprise que le gouvernement est pleinement conscient de ces défis économiques cruciaux. Il a annoncé la mise en place prochaine d’une commission chargée d’étudier en détail ces contraintes afin de permettre au gouvernement de prendre des mesures conservatoires pour sauver les entreprises qui emploient des milliers de Congolais.
Le ministre de l’Économie congolaise s’est engagé à présenter les conclusions de cette commission dans le meilleur délai.