Le procès opposant Florimond Muteba, Président du Conseil d’Administration de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), à Lydie Omanga, membre du Conseil d’administration de l’Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC), reprend le 12 mai 2025, devant le Tribunal de paix de Kinshasa/Kasa-vubu.
Dans une citation directe, les avocats de Lydie Omanga demandent à Florimond Muteba le paiement de 100.000 dollars à titre de dommages-intérêts pour tous préjudices subis.
Ils soutiennent avec vigueur que, contrairement aux affirmations de Florimond Muteba, leur cliente n’a jamais perçu de sommes faramineuses en dehors de celles légalement prévues pour sa fonction, comme en témoignent les différents relevés bancaires authentiques et vérifiables auprès des institutions financières concernées (Rawbank et EquityBcdc).
« C’est pourquoi le Tribunal condamnera le cité au maximum des peines prévues par la loi pénale et l’obligera également à verser l’équivalent en francs congolais de la somme de 100.000 dollars à titre de dommages-intérêts pour tous préjudices subis, conformément aux articles 258 du code civil congolais livre III et 107, 108 de la loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire », ont-ils requis.
Selon la citation directe, Lydie Omanga accuse le PCA de l’ODEP d’imputation dommageable et de diffamation en raison de ses propos tenus dans la presse et sur les réseaux sociaux. Tout est parti d’un rapport publié par l’ODEP le 5 août 2024, dénonçant ce qu’elle qualifie de « pillage des ressources publiques » par les sept membres de l’équipe dirigeante de l’ARPTC.
Pour l’ODEP, ces sept dirigeants de l’ARPTC, dont Lydie Omanga, se seraient partagé 2,3 millions de dollars américains en l’espace d’un an, soit en moyenne 340.000 dollars par mois par dirigeant. Le PCA, Katende, percevrait 439.471 dollars par mois, tandis que le membre le moins bien rémunéré toucherait 319.321 dollars.
L’ODEP indiquait que, de 2021 à 2023, ces dirigeants de l’ARPTC auraient perçu 18,6 millions de dollars. En janvier 2024, ils auraient également touché ce qu’ils appellent « une prime de janvier » de l’ordre de 3 millions de dollars, soit 429.000 dollars par personne.
Pour les avocats de Lydie Omanga, l’imputation à leur cliente d’être une pilleuse des ressources publiques, et donc une criminelle, sur la base de chiffres fictifs, porte gravement atteinte à son honneur et à sa considération. Cela l’expose à un mépris public, à une dégradation de l’estime dont elle jouit, compromettant ainsi les égards dus à son rang dans la société.
DosEco