En 2024, la République démocratique du Congo a enregistré une perte de 590 000 hectares de forêts tropicales primaires, selon les données publiées le mercredi 21 mai par le Global Forest Watch (GFW). Ce projet, initié par le World Resources Institute (WRI), suit de près l’évolution des dynamiques de déforestation à l’échelle mondiale.
Cette perte représente une augmentation de 60 000 hectares par rapport à l’année précédente, plaçant la RDC au troisième rang mondial des disparitions de forêts primaires. Les deux pays en tête de ce classement sont le Brésil, avec 2,82 millions d’hectares, et la Bolivie, avec 1,48 million d’hectares.
La RDC, qui abrite le deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie, a vécu en 2024 sa perte de couvert forestier la plus importante jamais enregistrée sur une année. Si les grands incendies dominent les causes de déforestation à l’échelle mondiale, le GFW souligne que, dans le bassin du Congo, l’expansion des terres cultivées, la production de charbon de bois et l’exploitation forestière sont les principaux facteurs responsables de cette crise.
La Banque mondiale indique que la biomasse constitue 98,8 % de la consommation énergétique des ménages congolais, avec une utilisation prédominante de bois de chauffage (81,8 %) et de charbon de bois (17 %), tandis que les sources d’énergie domestique plus propres restent sous-exploitées.
À l’échelle mondiale, 6,7 millions d’hectares de forêts tropicales primaires ont été perdus en 2024. Sur le continent africain, le Cameroun se classe au deuxième rang des pays les plus touchés, avec une perte de 100 000 hectares, représentant la huitième plus importante proportion mondiale.
Célestin KAZADI