Lors de la 44ème réunion du conseil des ministres tenue vendredi dernier, le gouvernement a validé un budget rectificatif pour l’exercice 2025, s’élevant à 50 691,8 milliards de francs congolais (environ 17,2 milliards de dollars). Ce montant, équilibré entre recettes et dépenses, marque une diminution de 1,7 % par rapport au budget initial de 51 553,5 milliards de francs.
Ce collectif budgétaire s’appuie sur une prévision de croissance du PIB de 5,3 %, une inflation moyenne de 8,8 %, et un taux de change fixé à 2 859,2 francs pour un dollar. La pression fiscale, quant à elle, est revue à la baisse, passant de 15,1 % à 12,5 %, conséquence d’une chute des recettes courantes.
Le ministre du Budget Aimé Boji a qualifié ce budget de « combat », en réponse aux impacts de l’agression rwandaise. Des mesures de réduction des dépenses institutionnelles, un renforcement des crédits pour la défense et la sécurité, ainsi qu’une augmentation des charges diplomatiques et humanitaires sont au cœur de cette révision. Le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (PDDR) et le lancement d’un fonds d’investissement stratégique figurent également parmi les priorités.
Le conseil des ministres a insisté sur l’importance de la gratuité de l’enseignement, de la couverture santé universelle, et de la diversification de l’économie, tout en veillant à préserver le pouvoir d’achat des Congolais.
Pour garantir la viabilité des finances publiques, ce budget est en ligne avec les objectifs du programme du FMI, intégrant un soutien budgétaire de 165,4 millions de dollars de la Banque mondiale et un financement de 266,7 millions de dollars en provenance du FMI dans le cadre du programme FEC. Ces ressources contribueront à combler partiellement le déficit d’investissement.
Prince OKENDE