Lors de la 44ème réunion du conseil des ministres tenue ce vendredi 23 mai 2025, le président de la République, Félix Tshisekedi, a abordé la recrudescence de la déstabilisation des institutions provinciales.
Depuis la mise en place des institutions provinciales prévue par la Constitution, il a noté que le pays fait face à des tensions récurrentes entre les assemblées provinciales et les exécutifs provinciaux. Pire encore, alors que la RDC est confrontée à une crise sécuritaire majeure dans sa partie Est, le chef de l’État constate paradoxalement une augmentation des actes de déstabilisation au sein de certains exécutifs provinciaux.
Cela étant, Il a donc instruit le gouvernement d’adopter sans délai des mesures concrètes pour contenir les crises actuelles et prévenir leur extension et répétition.
“Depuis la mise en place des institutions provinciales prévues par la Constitution, notre pays a été confronté à des tensions répétées entre les assemblées provinciales et les exécutifs provinciaux. Ces conflits, souvent matérialisés par des motions de défiance, ont entraîné la destitution de plusieurs gouverneurs de province. Ces instabilités ont lourdement impacté le bon fonctionnement des institutions provinciales, causant d’importants retards dans la mise en œuvre des politiques publiques et freinant l’élan des développements administratifs et socio-économiques escomptés. Alors que la RDC fait face à une crise sécuritaire majeure requérant une mobilisation unie de toutes les forces vives de la nation, nous assistons paradoxalement à une recrudescence d’actes de déstabilisation dans certains exécutifs provinciaux. Une telle situation fragilise l’unité nationale et entrave les efforts pour restaurer la paix et reconstruire les zones sinistrées”, a déclaré le président de la République, selon le compte rendu de la réunion fait par le ministre Patrick Muyaya.
Pour Félix Tshisekedi, la stabilité des gouvernements provinciaux est substantielle pour garantir le bon fonctionnement de l’État et préserver la cohésion nationale. Le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, a donc été chargé, sous la coordination de la première ministre, d’examiner en priorité les cas de déstabilisation des institutions provinciales, qu’ils soient en cours ou à venir.
Il lui revient de formuler dans les meilleurs délais des propositions de mesures préventives et correctives, susceptibles d’être discutées et, le cas échéant, adoptées lors de la deuxième conférence des gouverneurs déjà programmée.
Cette intervention du président de la République intervient après la mise en accusation du gouverneur de la province du Kasaï-Oriental par l’Assemblée provinciale. Le gouverneur est notamment reproché une gestion opaque des recettes nationales, évaluées à 3 millions USD, destinées à l’investissement.
Dostin Eugène LUANGE