L’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, fera de nouveau face à congolaise. Le procureur général près la Cour de cassation a émis un réquisitoire à l’Assemblée nationale pour demander la levée de ses immunités parlementaires.
Ce jeudi 29 mai, le rapporteur de la chambre basse du parlement, Jacques Djoli, a lu ce réquisitoire devant les députés nationaux. Nicolas Kazadi est accusé d’avoir révélé des secrets d’État et propagé de faux bruits lors d’une interview accordée le 4 mars 2025 à la presse. L’élu de Miabi dans le Kasaï-Oriental avait notamment dénoncé la gabegie financière qui gangrène la gouvernance publique.
« En date du 4 mars 2025, M. Nicolas Kazadi a révélé la gabegie financière à outrance, caractérisée par des pratiques qui minent la gouvernance publique. Parmi les points forts de son intervention, il évoque la « culture de la jouissance », marquée par la dilapidation des fonds publics, le mépris de l’orthodoxie budgétaire et financière, ainsi que des projets improductifs financés pour détourner ces fonds. Il a également mentionné la création intempestive d’établissements publics, en violation des normes budgétaires, et un entourage du chef de l’État où certains collaborateurs abusent de leurs fonctions pour des pratiques mafieuses. », rapporte le réquisitoire du procureur général près la cour de cassation.
De l’avis de ce procureur, ces faits constituent des infractions de révélation des secrets d’État et de propagation de faux bruits, prévues et punies par les articles 73 et 199 bis du Code pénal, livre 2, tel que modifié et complété à ce jour.
Au regard de la gravité des accusations, le procureur estime qu’il est juste que Nicolas Kazadi puisse présenter sa version des faits afin d’éclairer la lanterne.
Dostin Eugène LUANGE