Le récent discours de 45 minutes prononcé par l’ancien président de la République, Joseph Kabila, continue de provoquer des remous au sein de la classe politique congolaise.
Dans son intervention faite mercredi 29 mai, Laurent Batumona, président du regroupement politique Alliance des Acteurs Attachés au Peuple (AAAP), n’a pas hésité à égratigner cet ancien chef de l’État congolais. A l’en croire, Kabila s’est lui-même inculpé de trahison et de crimes de guerre en affichant ouvertement ses liens avec les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
“Répressions violentes et cruelles durant trois ans, avant les élections de 2018 à Kinshasa, rébellions récurrentes, recyclant le M23 et le CNDP à l’Est, entraînant criminalité, assassinats, dislocation et déplacement des familles, en somme, des crises humanitaires incessantes depuis deux décennies. Maintenant, logé encore une fois dans les entrailles du M23-AFC, l’incendiaire tente le sapeur-pompier à travers sa récente sortie médiatique”, a-t-il déclaré.
L. Batumona, qui s’emploie à restaurer la paix en RDC en implorant les grâces de Dieu et en mobilisant les acteurs politiques, associations et personnalités pour soutenir les actions et la vision du Chef de l’État pour la paix, considère que le discours de Kabila, touchant à de nombreux sujets, révèle son incapacité à reprendre pied dans la vie politique congolaise.
Il convient de souligner que l’ancien président Joseph Kabila n’a pas condamné ostensiblement le Rwanda, l’agresseur de la RDC, dans son discours. Ce mutisme suscite diverses interprétations au sein de l’opinion publique, qui l’accuse d’être de mèche avec l’ennemi.