Les organisations de la société civile impliquées dans le contrôle des finances publiques ont amorcé, mardi à Kinshasa, un atelier consacré à la préparation des séminaires d’orientation budgétaire et à la consolidation des acquis des revues des politiques sectorielles de 2026.
Ces assises de quatre jours sont organisées par le Réseau gouvernance économique et démocratie (REGED), en collaboration avec l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), avec l’appui financier du Comité d’orientation de la réforme des finances publiques (COREF). Elles s’inscrivent dans le cadre du projet ENCORE, soutenu par la Banque mondiale, qui vise à améliorer le recouvrement des recettes et la gestion des dépenses publiques en RDC.
« Cet atelier a pour objectifs de renforcer les capacités des organisations de la société civile (OSC) en matière de participation citoyenne, ainsi que dans leur plaidoyer pour l’amélioration de la transparence et de la redevabilité dans la gouvernance des finances publiques en général, et du budget de l’État en particulier », a déclaré le directeur exécutif du Réseau gouvernance économique et démocratie (REGED).

Dans la foulée, il a expliqué que la question du budget intéresse, au plus haut point, les citoyens. À cet effet, il a invité les participants à faire preuve de vigilance pour s’assurer de la réalisation des promesses du gouvernement.
« La question du budget intéresse les citoyens au plus haut point : d’abord en tant que souverains, ensuite parce qu’elle détermine la mise en œuvre des politiques publiques. Si le gouvernement nous promet quelque chose mais que cela n’est pas appuyé par un budget conséquent, cette promesse restera lettre morte. Si nous voulons être vigilants et nous assurer que ce que le gouvernement nous promet — ou ce que nos gouvernements nous promettent — sera réalisé, nous devons nous assurer qu’un budget adéquat est prévu. Il est essentiel d’examiner l’enveloppe budgétaire allouée à chaque projet pour savoir si elle permettra d’atteindre les objectifs fixés », a-t-il renchéri.

Les participants prendront part à un processus axé sur la transparence budgétaire, les recettes publiques, les dépenses publiques, les risques budgétaires, ainsi que sur la consolidation de la paix et le renforcement de l’État.
Au plan sectoriel, les organisations de la société civile impliquées dans les travaux œuvrent dans des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, la pêche et l’élevage, l’éducation, l’énergie, la santé et la sécurité.
Selon le calendrier budgétaire défini dans le décret n° 22/37 du 29 octobre 2022 portant gouvernance budgétaire, il est prévu, durant le mois de juin 2025, la tenue successive du séminaire d’orientation budgétaire et des conférences budgétaires pour l’exercice 2026.
Cela procède du débat d’orientation budgétaire, un exercice légal découlant de l’article 13 de la loi relative aux finances publiques (LOFIP), qui institue, pour un meilleur encadrement de la politique budgétaire, un débat autour du cadre budgétaire à moyen terme. Participent à ce débat différents ministères sectoriels du Gouvernement, certains partenaires techniques et financiers, ainsi que des délégués des organisations de la société civile (OSC).