La construction de la centrale hydroélectrique de Semuliki, avec une capacité de 72 mégawatts qui sera érigée dans le territoire de Beni, et celle de Luholu, dans le territoire voisin de Lubero, avec une puissance prévue de 40 mégawatts étaient au cœur d’une réunion technique mercredi 4 juin à Kinshasa, entre le secrétaire général aux Ressources hydrauliques et Électricité et les experts du gouvernement.
Le secrétaire général aux Ressources hydrauliques et Électricité, Mongopasi Sandja Pelé, a assuré à l’issue de cette rencontre que le gouvernement congolais, par l’entremise du ministère des Ressources hydrauliques et Électricité, va accompagner la matérialisation de ce projet.
Déjà portées par des études techniques avancées sur les lignes Butembo-Mugomba et Kenda-Beni-Bunia, ces infrastructures devraient injecter plus de 110 mégawatts supplémentaires dans le réseau national. Une manne énergétique qui, selon l’ingénieur Jean-Dieudonné Kavese, servira de levier pour la transformation locale des produits agricoles tels que le cacao, le café, l’ananas, le thé ou encore l’huile de palme. Objectif : renforcer la compétitivité des exportations congolaises en valorisant les ressources du Nord-Kivu.
L’approche mise en avant par les autorités repose également sur l’exploitation de l’expertise congolaise, jugée déterminante pour garantir l’appropriation locale et la durabilité du projet. « C’est un atout majeur pour sa bonne mise en œuvre », a insisté l’ingénieur Abraham Kabasele.
Dans une région marquée par des défis sécuritaires chroniques mais aussi une forte dynamique entrepreneuriale, le projet suscite de réels espoirs. Pour les habitants de Beni, Butembo et Lubero, c’est la perspective d’une amélioration significative de l’accès à l’électricité, un facteur clé pour stimuler l’économie locale et attirer des investissements.
Aux côtés des experts techniques, un représentant des opérateurs économiques de Butembo a annoncé la mobilisation de ressources privées pour accélérer la concrétisation de ce projet à fort impact social et économique.
Prince OKENDE