Le gouvernement canadien a alloué 12 millions de dollars au gouvernement congolais pour renforcer les systèmes de protection des enfants en République démocratique du Congo.
Cette annonce a été faite le lundi 9 juin à Kinshasa par la ministre des Affaires sociales, Nathalie Aziza Munana, lors de la cérémonie de lancement du projet « Enfants mieux protégés ».
« Ce projet, financé à hauteur de 12 millions de dollars canadiens par le gouvernement canadien, vise à contribuer à l’amélioration de la protection et du bien-être de plusieurs enfants, notamment les plus vulnérables en RDC », a déclaré la ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Nathalie Aziza Munana.
De son avis, ce projet est un exemple de coopération et de solidarité internationales, dont la synergie d’actions matérialise l’ambition fixée pour que la protection et le bien-être des enfants en RDC soient une réalité et non un simple idéal.
« Ce projet démontre que nous pouvons unir nos efforts pour la paix et le développement. Comme nous le savons, la situation des enfants en RDC est particulièrement préoccupante. Nos enfants font face à des défis et sont confrontés à de multiples formes de violence, exacerbées par des crises humanitaires et les conflits armés. Les chiffres nous interpellent : plus de la moitié des enfants en RDC ont été victimes d’une forme de violence, qu’elle soit physique, psychologique ou sexuelle », a-t-elle poursuivi.
Quarante pour cent des cas de violences sexuelles recensés, a-t-elle dit, touchent des filles de moins de 18 ans. Ce chiffre, déjà très élevé, ne reflète probablement qu’une partie de la réalité, car bon nombre de cas ne sont jamais signalés en raison des tabous ou de la peur.
Pour sa part, John Agbor, représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en RDC, a laissé entendre que le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de son ambassade en RDC, a une fois de plus apporté un appui décisif pour renforcer les systèmes de protection de l’enfant dans le pays.
En accordant un financement à hauteur de 12 millions de dollars canadiens, a-t-il indiqué, le Canada réaffirme l’importance de placer les droits et la dignité de chaque enfant au cœur des priorités de développement. Il a, en outre, salué l’implication de la ministre des Affaires sociales.
Pour Christophe Kadji, chef de coopération à l’ambassade du Canada en RDC, ce projet de six ans introduit trois innovations majeures, nées de l’expérience et de partenariats solides, à travers l’approche « TPS » (Travailleurs para-sociaux Plus), qui crée une interface durable entre les services.
« Fruit d’un investissement significatif du Canada à hauteur de 12 millions de dollars canadiens, cette initiative majeure souligne un engagement partagé pour l’amélioration de la vie des enfants les plus vulnérables du pays et marque une collaboration essentielle entre les autorités nationales et les partenaires internationaux », a-t-il dit.
Ce projet, a-t-il noté, s’inscrit dans le cadre du renforcement des services de prise en charge, de l’amélioration des structures de protection en santé, en éducation, en justice et en identification, par le renforcement des capacités techniques, la fourniture d’intrants et d’équipements.
Le projet a été lancé par la ministre des Affaires sociales, en collaboration avec l’ambassade du Canada et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). La cérémonie a également été marquée par les témoignages des enfants reporters, qui ont plaidé pour le retour à la paix et le respect de leurs droits. Elle a été organisée en marge de la Journée de l’enfant africain, célébrée le 16 juin de chaque année.
Célestin KAZADI