Kamoa-Kakula, la plus grande mine de cuivre de la RDC, a enregistré une hausse de sa production à 437 061 tonnes en 2024. Une dynamique que son opérateur Ivanhoe Mines espérait prolonger en 2025, avec des prévisions initiales comprises entre 520 000 et 580 000 tonnes.
En République démocratique du Congo, Ivanhoe Mines anticipe dorénavant une production maximale de 420 000 tonnes de cuivre à la mine Kamoa-Kakula en 2025, un chiffre en baisse de 4% par rapport aux 437 061 tonnes produites en 2024. Cette révision figure dans une note publiée le mercredi 11 juin par la société canadienne, qui explique cet ajustement par l’impact de l’incident sismique survenu en mai à la mine souterraine Kakula, dont les opérations ont été suspendues dans la foulée.
Ivanhoe avait initialement prévu une production comprise entre 520 000 et 580 000 tonnes cette année à Kamoa-Kakula. Alors que les activités ont repris dans l’aile ouest de la mine Kakula, la compagnie a ramené son objectif à une fourchette allant de 370 000 à 420 000 tonnes. Du fait de l’activité sismique, les concentrateurs 1 et 2 de la mine continuent de fonctionner à environ 50% de leur capacité opérationnelle combinée, tandis que le concentrateur 3 et la mine Kamoa fonctionnent normalement.
Cette baisse projetée vient contrarier les plans de la compagnie pour accélérer la montée en puissance de la mine. Avec la fourchette de prévision initiale, elle anticipait en effet pour cette année une augmentation de la production du site, qui avait déjà affiché en 2024 une hausse de 12%, à 437 061 t comme susmentionné. Cette réorientation pourrait même s’étendre à l’exercice 2026, dont l’objectif de production d’environ 600 000 tonnes a également été retiré en vue d’une mise à jour ultérieure.
Ivanhoe prévoit toutefois très prochainement un démarrage des activités du côté est de la mine souterraine Kakula. Elle reste tout de même en état d’alerte, indiquant qu’il est encore trop tôt pour « prédire avec précision les perturbations potentielles causées par une nouvelle activité sismique inattendue, l’intégrité des infrastructures souterraines, la capacité d’accélérer les opérations souterraines, la capacité d’achever les activités d’assèchement et le temps nécessaire pour accéder aux nouvelles zones minières ».
Reste à voir l’évolution de la situation dans les prochains mois, et les effets concrets de cet incident sismique sur la production de Kamoa-Kakula. Pour rappel, l’Etat congolais détient 20% des parts de la mine, alors que Ivanhoe et son partenaire Zijin Mining contrôlent chacun 39,6% du capital du projet.