Un an jour pour jour depuis son investiture le 12 juin 2024, le gouvernement conduit par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka présente un bilan économique salué comme l’un des plus structurants de ces dernières années. Sous l’égide du pilier 1 de son Programme d’Actions, axé sur la création d’emplois et la protection du pouvoir d’achat, plusieurs réformes et actions concrètes ont été engagées. Résultat : une économie stabilisée, un franc congolais plus résilient, des prix alimentaires en baisse, et une relance progressive de l’investissement.
Une stabilité macroéconomique retrouvée
Le premier indicateur encourageant est la stabilisation du taux de change, maintenu autour de 2 856 CDF/USD depuis août 2024. Ce niveau constant a permis de contenir les fluctuations du marché et de préserver le pouvoir d’achat des Congolais. Par ailleurs, l’inflation, qui culminait à 23,8 % fin 2023, a été réduite de façon significative à moins de 10 %, avec une prévision à 7,8 % d’ici décembre 2025, grâce à une gestion rigoureuse des politiques monétaire et budgétaire.
Autre réussite majeure : les réserves internationales sont passées de 4,82 milliards USD à 6,15 milliards USD, assurant plus de 3 mois de couverture des importations. Un gage de sécurité financière et de crédibilité pour les partenaires internationaux.
Le Gouvernement Suminwa a aussi procédé à la fixation du Smig, à 14 500 à partir de mai 2025. Ce taux sera réajusté à 21 500 à partir de janvier 2026.
Une gestion budgétaire plus efficace
La rationalisation des dépenses publiques est également au cœur du redressement économique. Les dépenses en mode d’urgence sont passées de 33 % en 2023 à seulement 12 % aujourd’hui, témoignant d’une plus grande rigueur administrative. Le train de vie des institutions a été réduit de 30 %, tandis que les crédits à l’investissement sont passés de 32,6 % à 44 %. Une orientation claire vers des dépenses utiles, notamment dans les secteurs sociaux stratégiques comme la santé, l’éducation et les infrastructures.
Sans compter les efforts réalisés dans l’amélioration des conditions de vie de nos forces armées et de la police à travers le doublement de leur solde ainsi que la prise en charge de leurs dépendants.
Transformation structurelle de l’économie : des résultats concrets
Concernant la transformation structurelle de l’économie, plusieurs avancées notables sont à souligner.
– Baisse des prix des produits de base
Les mesures prises par le Gouvernement ont permis de réduire les prix à la pompe soit une baisse de 13 % entre 2023 et 2025 selon les zones, de stabiliser les tarifs pétroliers et de régler les dettes envers les sociétés pétrolières. Le Gouvernement Suminwa a réussi l’apurement total des dettes ou manque à gagner trouvé pour la période comprise entre 2021 et 2023 qui s’établissaient à 292 369 544 USD.
A ce jour, le manque à gagner qui s’élevait en moyenne annuelle à 340 000 000 USD millions a sensiblement baissé s’établissant en 2024 après certification à 31 564 242,88 USD soit une baisse annuelle de près de 91%.
L’action du gouvernement a également ciblé des produits de première nécessité comme le maïs, aliment de base dans plusieurs provinces.
« Nous avons allégé tous les droits et taxes sur le maïs importé. Nous avons aussi renforcé le transport ferroviaire de la SNCC vers le Kasaï et soutenu la production locale via le ministère de l’Agriculture. Cela a permis une baisse importante et durable des prix dans le Kasaï et le Katanga », a déclaré Mukoko Samba, ministre de l’Économie nationale.
Le sac de maïs de 100 kg est ainsi passé de 255 000 CDF à 150 000 CDF, soit une baisse de plus de 41 % en quelques mois. La mesurette locale (Ekolo), qui valait 5 000 CDF, se vend désormais entre 1 800 et 3 000 CDF, selon les marchés. D’autres produits comme le riz, la viande, le lait, le sucre ou le chinchard ont aussi vu leurs prix diminuer.
– Autonomisation économique et relance industrielle
Côté emploi et entrepreneuriat, le gouvernement a lancé le projet Transforme pour autonomiser les femmes et les jeunes entrepreneurs, doté d’un financement de 300 millions USD. Objectif : formaliser, renforcer et financer 25 000 entrepreneurs, avec à terme 75 000 emplois directs attendus.
Parallèlement, 1 385 contrats de sous-traitance ont été signés pour un montant global de 2,045 milliards USD au bénéfice de 786 PME congolaises. Cela a généré des milliers d’emplois directs et indirects dans les secteurs productifs.
Enfin, le secteur industriel bénéficie d’un financement spécifique de plus de 50,9 millions USD, répartis entre plusieurs projets :
- SUKI (Sud-Kivu) : près de 9 millions USD pour relancer la production de sucre.
- SOTEXKI (Tshopo) : 5,6 millions USD pour le textile, avec 410 emplois directs et 55 000 indirects.
- NEW CIMAIKO (Tshopo) : 6,7 millions USD pour la production de ciment.
- TRIOMF RDC : 14 millions USD pour la production locale d’engrais chimiques.
Un climat des affaires en amélioration
Le gouvernement a lancé un processus de rationalisation de la parafiscalité visant à réduire le nombre de taxes, harmoniser les redevances entre les niveaux de pouvoir (central, provincial et local) et supprimer les tracasseries administratives, autrefois frein majeur à l’investissement.
Conclusion : une année de fondation
Avec des résultats tangibles sur la maîtrise de l’inflation, la stabilité monétaire, la réduction des prix alimentaires, et la relance de la production locale, le gouvernement Suminwa dresse un bilan économique solide pour sa première année.
Certes, les défis restent nombreux – en particulier dans les secteurs minier, énergétique et logistique – mais les bases d’une économie plus inclusive et résiliente sont désormais posées.
Judith Suminwa incarne une approche de gouvernance économique réaliste, axée sur l’investissement, la rigueur et la protection des plus vulnérables. Une rupture assumée avec les pratiques du passé.
CP