Lors d’un atelier conjoint, organisé mercredi 18 juin à Kinshasa par la délégation de l’Union européenne en RDC en collaboration avec le gouvernement et le patronat congolais, le premier vice-président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Ambroise Tshiyoyo Ngalamulume, a plaidé pour l’application des lois adoptées dans le secteur de l’entrepreneuriat afin de renforcer l’économie du pays.
En effet, cet atelier était axé sur l’opérationnalisation de l’ordonnance-loi du 8 septembre 2022 relative à la promotion de l’entrepreneuriat et des start-up, communément appelée « Start-up Act ». Pour assurer un entrepreneuriat efficace, Ambroise Tshiyoyo a a insisté sur l’application des différentes lois.
Dans son intervention, il a dénoncé l’inertie institutionnelle face à un arsenal juridique pourtant déjà disponible. En clair, il a pointé du doigt l’absence d’application de lois, telles que celle interdisant certains petits commerces aux non-nationaux ou encore la loi sur la sous-traitance dans le secteur privé. De son avis, l’opérationnalisation de la loi du 8 septembre 2022 permettra aux jeunes de créer davantage d’emplois, lesquels déboucheront à la création de richesses.
« Pour qu’il y ait un climat d’affaires favorable et un entrepreneuriat efficace, il est essentiel que nos lois soient appliquées. Le plus grand problème que nous rencontrons dans notre pays n’est pas tant le cadre juridique, mais l’application des lois en vigueur. Nos dirigeants ne créent pas d’emplois ni de richesses. Ils élaborent le cadre juridique, ce qui est positif. Nous plaidons pour l’application des lois adoptées dans le secteur de l’entrepreneuriat et des start-up. De notre côté, au sein du secteur privé, nous nous engageons à créer des richesses et des emplois pour donner aux jeunes les moyens nécessaires pour participer à la politique du pays », a déclaré Ambroise Tshiyoyo.
Dans la même veine, il a ajouté qu’il y a 30 ans, la RDC comptait 1500 entreprises dans le secteur industriel. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à moins de 200.
« Ainsi, un tel cadre permet aux jeunes de créer des emplois et des richesses, et aux femmes de passer de l’informel au formel, favorisant ainsi une économie formelle qui peut donner les moyens à nos dirigeants d’agir pour le bien des autres », a-t-il déduit.
Le représentant de la délégation de l’Union européenne en RDC, Mario Caivano, a rappelé que « l’amélioration de l’environnement des affaires constitue l’une des priorités de notre coopération avec la RDC depuis de nombreuses années ». Il a souligné que l’opérationnalisation du Start-up Act permettra aux jeunes entrepreneurs congolais « de mieux développer et mettre en place leurs activités économiques ».
L’Union européenne entend poursuivre son accompagnement dans la facilitation du dialogue public-privé, un maillon essentiel pour établir une souveraineté économique durable dans un pays riche en potentiel, mais qui peine encore à libérer ses énergies productives.
Dostin Eugène LUANGE