La délégation de l’Union européenne en RDC, de concert avec le gouvernement congolais et la Fédération des entreprises du Congo (FEC), a organisé, mercredi 18 juin 2025 à Kinshasa, un atelier axé sur l’opérationnalisation de l’ordonnance-loi du 8 septembre 2022 portant promotion de l’entrepreneuriat et des start-up, appelée communément “Start-up Act”.
Ce rendez-vous a offert un cadre d’échanges dynamique entre le secteur public et le secteur privé. De nombreuses institutions étaient représentées, incluant des agences d’accompagnement des PME et des start-up, ainsi que des représentants de la Présidence, de la Primature et des ministères des Finances, des PME et de l’Économie.
Cet atelier intervient après l’adoption de quatre projets de décrets par le gouvernement visant à accélérer le développement des start-up et de l’entrepreneuriat local. Ces textes concernent la création et l’organisation du Comité national de labellisation des start-up, ainsi que du Comité national de pilotage de l’entrepreneuriat. Ils définissent également les conditions d’octroi des avantages et facilités aux entreprises labellisées ou incubées.
Les discussions ont notamment porté sur l’harmonisation interinstitutionnelle, l’intégration des petites et moyennes entreprises (PME) et des microentreprises, ainsi que sur la nécessité d’une implication proactive du secteur privé. Junior Luyindula, facilitateur de l’atelier, a souligné qu’un décret essentiel reste à finaliser pour définir les avantages destinés aux PME et aux start-up.
Bien que quatre décrets aient été examinés, Junior Luyindula a fait savoir que leur harmonisation entre les ministères des Finances et des PME reste importante pour la mise en œuvre efficace de ce dispositif.
Pour sa part, le représentant de la délégation de l’Union européenne en RDC, Mario Caivano, a affirmé que le Start-up Act représente un jalon fondamental pour améliorer le climat des affaires en RDC, en particulier pour les PME.
« L’ordonnance-loi du 8 septembre 2022 relative à la promotion de l’entrepreneuriat et des start-up, communément appelée Start-up Act, constitue un pas important dans l’amélioration de l’environnement des affaires en République démocratique du Congo, notamment pour les PME. Nous sommes convaincus que des réformes structurelles, bien conçues et bien mises en œuvre, constituent un socle indispensable pour attirer des investissements, renforcer la compétitivité, et surtout, libérer l’énergie des entrepreneurs congolais », a-t-il déclaré.
Depuis de nombreuses années, l’Union européenne accorde une attention particulière à cette question dans le cadre de son partenariat stratégique avec la RDC. Dans un pays où l’économie numérique, l’innovation et la jeunesse doivent être placées au cœur des priorités, Mario Caivano estime que les quatre décrets adoptés récemment en Conseil des ministres offrent désormais un cadre clair, incitatif et structurant pour les start-up congolaises.
« L’adoption très récente, en Conseil des ministres, des quatre premiers décrets d’application du Start-up Act marque une avancée significative. Ces textes, attendus depuis longtemps par l’écosystème, offrent désormais un cadre clair, incitatif et structurant pour les start-up congolaises. Comme cela a été rappelé, il s’agit du fruit d’un travail conjoint entre les autorités publiques et les acteurs privés. Les partenaires techniques et financiers, notamment ceux de la Team Europe, y ont aussi contribué. Je voudrais saluer en particulier les efforts de l’ambassade des Pays-Bas, engagée depuis longtemps pour améliorer le cadre réglementaire », a-t-il ajouté.
La FEC, quant à elle, s’est engagée activement dans la fédération des start-up et des PME, annonçant la création prochaine de la COSEP, une plateforme d’échange et de plaidoyer. Elle a insisté sur l’importance d’initiatives concrètes comme le “congé start-up” et les exonérations fiscales, afin d’encourager ces acteurs à surmonter les défis et à ne pas rester en retrait.
Dostin Eugène LUANGE