La République Démocratique du Congo et plusieurs nations africaines productrices de diamants ont signé, jeudi 19 Juin 2025, le “Luanda Accord”. Cet accord engage chaque État signataire à allouer 1 % de ses revenus issus de la vente de diamants bruts à un fonds international, dédié à la promotion des diamants naturels africains.
C’est le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba, qui a paraphé ce protocole lors de la Table ronde ministérielle internationale sur le diamant naturel, qui s’est tenue du 17 au 19 juin 2025 à Luanda, en Angola. Cet événement a rassemblé des ministres, des représentants d’institutions internationales et des acteurs majeurs de l’industrie diamantaire, tous unis par l’objectif commun de redynamiser le marché du diamant naturel à l’échelle mondiale.
Dans son discours, le ministre Kizito Pakabomba a montré l’importance du diamant naturel qui, selon lui, est considéré comme moteur de développement, de paix, et de création de valeur pour les communautés locales.
« Le diamant naturel dépasse le cadre du luxe ; il représente un instrument d’émancipation économique et d’identité africaine. Pour restaurer son éclat, nous avons besoin de plus que des carats : il nous faut de la coordination, de la conviction, et du courage », a-t-il affirmé.
Aux côtés de ses homologues d’Angola, du Botswana, de Namibie et de Sierra Leone, le ministre congolais des mines a plaidé pour une chaîne de valeur autour du diamant naturel qui soit responsable, traçable, transparente et équitable. Il a proposé de redéfinir les traditionnels « 4C » (carat, cut, color, clarity) en Confiance, Coopération, Crédibilité et Créativité.
Cette rencontre historique, soutenue par le De Beers Group et l’Antwerp World Diamond Centre (AWDC), vise à mettre en place une campagne de marketing global pour promouvoir les diamants naturels, dans un contexte où le diamant synthétique prend de l’ampleur et où les attentes des consommateurs évoluent.
Des entreprises emblématiques du secteur, telles que De Beers et Rio Tinto, ainsi que des bourses diamantaires renommées comme le DMCC de Dubaï, l’AWDC d’Anvers, et le GJEPC d’Inde, étaient également présentes, témoignant de l’importance de cette initiative pour l’avenir de l’industrie diamantaire en Afrique.
Célestin KAZADI