Le Régime de commerce simplifié (RECOS) sera bientôt opérationnel entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda, notamment aux postes frontaliers de Kasindi (territoire de Beni au Nord-Kivu) et de Mahagi en Ituri.
L’annonce a été faite jeudi 19 Juin par le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, à l’issue d’une rencontre avec la coordination de la société civile forces vives du Nord-Kivu. Cette initiative vise à permettre aux petits commerçants transfrontaliers et aux populations riveraines de commercer sans payer de droits de douane.
Conduite par Placide Nzilamba, secrétaire de la coordination, la délégation de la société civile a plaidé pour l’organisation d’un forum régional sur le commerce transfrontalier, avec un accent particulier sur l’impact négatif du conflit armé sur l’économie et les échanges commerciaux dans la région des Grands Lacs.
« Nous sommes venus rencontrer le ministre du Commerce extérieur, également ancien gouverneur du Nord-Kivu, pour échanger sur la situation sécuritaire dans la région, identifier des pistes de solution et contribuer aux efforts de restauration de la paix dans l’Est du pays », a déclaré Placide Nzilamba au terme de l’entretien.

Les échanges avec le ministre ont porté sur la sécurité à l’Est de la RDC, les droits de l’homme et les efforts entrepris pour dynamiser le commerce transfrontalier en cette période de crise.
« Une étude sera menée sur le commerce transfrontalier et ses aspects connexes afin d’en tirer un meilleur profit pour les Congolais, et aussi de l’utiliser comme un outil diplomatique en faveur de la paix », a ajouté M. Nzilamba.

La délégation a par ailleurs exhorté le ministre du commerce extérieur à plaider auprès du gouvernement central pour une prise en charge des déplacés de guerre originaires du Nord et du Sud-Kivu, actuellement installés à Kinshasa dans des conditions précaires.
Le Régime de commerce simplifié (RECOS) a déjà été mis en œuvre avec le Burundi depuis octobre dernier au poste frontalier de Kavimvira-Gatumba. Son extension vers la Zambie est également prévue.
Ce régime, conforme à l’arrêté interministériel Commerce–Finances, permet aux petits commerçants transfrontaliers d’effectuer des échanges jusqu’à hauteur de 500 dollars américains par jour et par commerçant, sans être soumis au paiement de droits de douane.
Prince OKENDE