Face aux récentes restrictions imposées par les États-Unis concernant l’octroi de visas, le Président congolais Félix Tshisekedi, a demandé au gouvernement d’adopter des mesures correctives lors de la 48ème réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi dernier. L’objectif est de prévenir une interdiction totale d’entrée sur le sol américain.
En effet, ces mesures sont importantes, car la restriction des visas pourrait avoir des répercussions significatives sur les échanges universitaires, la mobilité des étudiants et le développement économique de la République Démocratique du Congo.
« Suite aux annonces des États-Unis, qui ont classé la RDC parmi les pays de la zone jaune et accordé un délai de 60 jours pour corriger les faiblesses dans le système de contrôle des documents, le Président a souligné l’urgence de mesures concrètes pour éviter une interdiction totale », a déclaré Noëlla Ayeganagato, ministre de la Jeunesse dans le compte rendu de la réunion du conseil des ministres.
Le Chef de l’État a également appelé à une mobilisation « rapide et crédible » du gouvernement pour éviter des conséquences diplomatiques et économiques graves découlant des lacunes dans le système de contrôle migratoire.
Sous l’égide de la Première ministre, le Président a chargé plusieurs ministres, dont celui de l’Intérieur et des Affaires étrangères, de prendre des actions appropriées. Celles-ci incluent le renforcement de la sécurité des documents d’identité et des passeports, ainsi que l’amélioration de la lutte contre la fraude liée aux visas.
Renforcement des contrôles de documents
Tandis que les menaces sécuritaires liées à la mobilité transnationale des groupes terroristes se multiplient, le Président Tshisekedi a réaffirmé l’importance d’un contrôle rigoureux des documents de voyage.
« Une vérification stricte de l’authenticité des passeports et visas est essentielle. Les expériences passées montrent que la falsification et la fraude documentaire sont des voies privilégiées pour l’infiltration de personnes radicalisées à des fins criminelles », a-t-elle souligné.
La récente interdiction d’entrée pour les ressortissants de 12 pays, dont la RDC, a été instaurée par l’administration Trump, justifiée par la nécessité de protéger les États-Unis contre les menaces terroristes. Cette décision touche également des pays comme l’Afghanistan, la Birmanie, et le Soudan, parmi d’autres.
Prince OKENDE