La société minière Anhui Congo Investissement (Sacim), basée dans le territoire de Miabi, dans la province du Kasaï-Oriental, est actuellement menacée de fermeture.
Nonobstant une production mensuelle avoisinant 250. 000 carats de diamants, cette société est gangrenée par une crise profonde qui menace sa survie. Cette situation découle principalement de contraintes réglementaires illégalement prises avant l’avènement de l’actuel gouvernement et qui affectaient sa capacité à commercialiser librement sa production.
Cette limitation a été réputée responsable de la baisse des revenus avec comme conséquence des retards de paiement des salaires, avec des arriérés atteignant jusqu’à 13 mois. Ladite situation a provoqué des manifestations des travailleurs et menacé la stabilité sociale dans cette partie du pays.
« Le problème majeur qui entravait l’émergence de cette société était la restriction de la commercialisation de son diamant. En effet, un arrêté ministériel du 22 février 2022 imposait à la SACIM de vendre ses diamants exclusivement à un nombre restreint d’acheteurs congolais agréé par le Centre d’expertise d’évaluation et de certification la (CEEC) », a expliqué le ministre des Mines Kizito Pakabomba, au cours de la 48e réunion du conseil des ministres.
Pour décanter cette crise, le ministre des mines a préconisé une approche de relance consistant à rétablir la liberté de commercialisation des diamants.
« Pour apporter une solution à cette situation, un arrêté ministériel a été pris le 2 juin 2025 afin de rétablir la liberté de commercialisation des diamants, conformément aux dispositions du Code minier. Le Conseil a pris acte de cette note d’information », lit-on dans le compte-rendu du conseil des ministres.
Ce nouvel arrêté vient apporter un ouf de soulagement au personnel de cette entreprise ainsi qu’aux forces vives locales, qui ont, à plusieurs occasions, plaidé pour l’abrogation de l’arrêté précédent du ministre des Mines, lequel avait restreint la liberté de commercialisation du diamant pour cette unité industrielle.
Dostin Eugène LUANGE