L’accord de paix signé par la République démocratique du Congo et le Rwanda le 27 juin, sous la médiation des États-Unis d’Amérique, s’est invité à la mission économique organisée samedi par la Fédération des entreprises du Congo (FEC) de concert avec l’Alliance des patronats francophones.
Dans son intervention, le président de la commission nationale des relations extérieures de la FEC, Michel Losembe, a soutenu que l’insécurité dissuade les affaires. Il pense que cet accord, au-delà de la lueur d’espoir qu’il suscite, dissuadera également le Congo Bashing.
“C’est une bonne chose, n’importe quoi qui concourt à arrêter les violences, c’est bon. Cet accord, qui a été signé et qui doit encore être contresigné par le chef de l’État et implémenté par les différentes parties, est un espoir pour le monde des affaires. L’argent n’aime pas le bruit et encore moins le bruit des balles. Nous, en tant qu’opérateurs économiques congolais, et les partenaires étrangers que nous pouvons amener, en sommes heureux et nous espérons que cette paix va se matérialiser et se consolider dans le futur,” a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Michel Losembe a galvanisé les entrepreneurs francophones en leur montrant que si même le Rwanda, l’un des voisins de la RDC les plus nerveux, mise dorénavant sur l’apaisement en signant un accord de paix, les francophones ne peuvent pas trouver d’excuse pour venir investir en République démocratique du Congo.
En signant cet accord « historique », les deux parties (RDC et Rwanda) se sont engagées à œuvrer pour la paix dans leur pays respectif ainsi que dans la région des Grands Lacs. Sur le volet économique, l’accord entend renforcer la coopération bilatérale autour des projets communs, notamment dans l’hydroélectricité, la gestion des parcs nationaux et la traçabilité des minerais, s’appuyant sur les cadres régionaux existants, dont la CIRGL, COMESA, et EAC, pour favoriser l’intégration économique et lutter contre les circuits illicites.