Le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé, mercredi 2 juillet, la conclusion de la première revue de l’accord relatif à la Facilité de Crédit Élargie (FEC) pour la République Démocratique du Congo, approuvé le 15 janvier 2025.
Cette première revue ouvre la voie à un décaissement immédiat de 190,4 millions de DTS, soit environ 261,9 millions de dollars américains, destiné à répondre aux besoins de la balance des paiements. Au total, les décaissements effectués s’élèvent maintenant à 380,5 millions de DTS, équivalant à 523,4 millions de dollars américains.
Nonobstant les défis importants liés à l’intensification des conflits armés dans l’Est du pays, l’institution de Bretton Woods a souligné la résilience de l’activité économique, notant une croissance robuste du PIB de 6,5 % en 2024, soutenue par le dynamisme du secteur extractif. La stabilité extérieure s’est également améliorée, avec une réduction du déficit de la balance courante et une accumulation continue des réserves internationales.
Les pressions inflationnistes montrent des signes d’atténuation, l’inflation annuelle ayant chuté de 23,8 % fin 2023 à 11,7 % fin 2024, et se situant à 8,5 % fin juin 2025. Toutefois, les performances du programme demeurent contrastées, en raison des fortes pressions budgétaires liées au conflit.
Le FMI a également signalé qu’en dépit d’une mobilisation significative des recettes budgétaires, le déficit budgétaire intérieur a atteint 0,8 % du PIB en 2024, dépassant l’objectif de 0,3 % fixé par le programme, en raison de dépenses imprévues liées à la sécurité et aux investissements publics.
Sur le plan politique, la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda le 27 juin 2025, sous l’égide des États-Unis, représente un tournant significatif. Bien que fragile, cet accord pourrait permettre de recentrer les efforts nationaux sur les priorités de développement et de stabilité macroéconomique.
Le FMI exhorte la RDC à intensifier les réformes structurelles dans des domaines clés tels que la gouvernance, la lutte contre la corruption, la transparence budgétaire, l’amélioration du climat des affaires, ainsi que le renforcement du cadre de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, afin de maintenir sa stabilité macroéconomique.
DosEco