Le chef de l’État, Félix Tshisekedi a conféré jeudi 3 juillet avec l’ambassadeur extraordinaire de la Chine accrédité en République démocratique du Congo Zhao Bin la Cité de l’Union africaine (UA).
En toile de fond, les différents projets de coopération sino-congolaise, en cours d’exécution et ceux programmés en République démocratique du Congo.
« Je lui ai fait une présentation des projets de coopération qui sont en cours et de ceux qui doivent être mis en œuvre entre nos deux pays dans différents domaines : politique, économique, militaire, minier et infrastructures », a déclaré Zhao Bin, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine en RDC.
Au cours de cet échange de plus d’une heure, le diplomate chinois a révélé que le Président a exprimé sa volonté de continuer à travailler avec la Chine pour réaliser un résultat gagnant-gagnant dans la coopération entre les deux pays.
« Il est pleinement confiant dans le développement du partenariat stratégique de coopération globale qui unit la Chine et la RDC », a rassuré l’ambassadeur Zhao Bin.
Depuis la participation de la RDC au sommet Chine-Afrique en septembre 2024, une nouvelle dynamique semble s’installer entre les deux pays. Si la formule longtemps dominante du « troc » – les ressources minières congolaises contre des infrastructures financées par la Chine – reste encore d’actualité, elle tend désormais à s’élargir à d’autres secteurs.
La révision, en mars 2024, du contrat sino-congolais a ouvert la voie à de nouveaux accords, en dehors du secteur minier. Des routes, des barrages, des bâtiments publics, et bientôt des rocades à Kinshasa ont vu ou verront le jour dans le cadre de cette coopération.
Parmi les projets en cours, deux infrastructures majeures concentrent l’attention : la construction des rocades de Kinshasa, censées désengorger une capitale régulièrement paralysée par les embouteillages, et celle de la route Kalamba-Mbuji, qui doit relier plusieurs provinces du Kasaï à l’Angola, avec pour ambition de désenclaver la région et de renforcer les échanges transfrontaliers.
Des projets structurants que Kinshasa présente comme les premiers bénéfices tangibles d’un partenariat désormais repensé et élargi.
Prince OKENDE