Après le feuilleton de passation d’un marché public de gré à gré par l’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba, la première ministre Judith Suminwa a pris une décision ferme en rejetant une tentative de contrat de gré à gré de 4,8 millions de dollars initiée par la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics (CNSSAP).
Dans une correspondance datée du 10 juin adressée à Junior Mata, directeur général de la CNSSAP, la cheffe du gouvernement a exprimé son désaccord quant à la demande d’approbation d’un contrat visant à recruter un cabinet de conseil pour renforcer les capacités de cet établissement public.
La cheffe du gouvernement a jugé que les justifications fournies par la CNSSAP ne suffisaient pas à justifier une procédure d’entente directe, soulignant que cela allait à l’encontre des dispositions de la loi d’avril 2010 sur la passation des marchés publics, en particulier les articles 41, 42 et 43.
Elle a rappelé que le plan de passation des marchés de la CNSSAP, validé par la Direction générale de contrôle des marchés publics (DGCMP), stipulait une mise en concurrence ouverte, et non une approche de gré à gré.
Avec un souci de transparence, la cheffe du gouvernement a exigé plusieurs documents clés pour examiner la légalité et l’urgence de ce marché, incluant le rapport d’analyse des offres, le procès-verbal d’attribution provisoire, et bien d’autres pièces justificatives.
Cette démarche s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la rigueur et de mettre fin aux pratiques opaques qui ont alimenté des scandales financiers dans le passé. En mettant un terme aux marchés de gré à gré non justifiés, Judith Suminwa vise à rétablir les normes de transparence et de bonne gouvernance.
Célestin KAZADI