L’accord de paix signé le 27 juin 2025 par le gouvernement congolais et le Rwanda, sous les auspices des États-Unis d’Amérique, charrie moult réactions au sein de l’échiquier politique. Chacun y va de son interprétation, quitte à y voir un bradage des minerais.
Dans une sortie médiatique faite ce samedi 5 juillet à Kinshasa, le président de la commission Écofin de l’Assemblée nationale, Guy Mafuta Kabongo, y voit une voie royale pouvant permettre au gouvernement de sauver la vie de plusieurs Congolais qui périssent dans l’Est du pays.
Pour le président du parti politique Alliance des Congolais bâtisseurs (ACB), qui réitère sa volonté de voir le Congo rester un et indivisible dans ses limites de 1960, le président Félix Tshisekedi a opéré un choix difficile. Et, par conséquent, si un accord peut arrêter les morts, il y souscrit.
« Nous disons que l’ACB appuie les initiatives diplomatiques enclenchées par l’État congolais, qui ont abouti à la signature de cet accord à Washington. Nous voulons la paix à l’Est du pays. Il y a eu des morts par millions. Si un accord peut arrêter les morts, je souscris à cela. On a fait le choix le plus difficile : choisir la vie des Congolais, choisir la paix plutôt que toute autre chose. Le reste viendra. C’est un début, une ouverture, un espoir pour la paix, un espoir pour la stabilité et le développement. Les mesures d’application viendront, et je pense que le chef de l’État, y compris la ministre des Affaires étrangères, a été clair : nous n’allons pas brader notre pays, nous ne braderons plus nos ressources. », a déclaré Guy Mafuta.
Et de poursuivre : « Au moment opportun, nous saurons ce que contient réellement cet accord. Mais le plus important pour nous, c’est de sauver les Congolais qui meurent chaque jour, de sauver ces femmes, ces enfants qui sont dans la forêt, tous ces fonctionnaires qui ne peuvent plus toucher leur salaire, qui ne peuvent plus vivre paisiblement dans leur pays. »
L’accord de paix conclu entre la RDC et le Rwanda prévoit notamment le désengagement des forces armées, la protection des civils, le retour des réfugiés et des déplacés, ainsi que la mise en place d’un cadre commun d’échanges pour la résolution des différends entre les deux nations.
Dostin Eugène LUANGE