Le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a déploré vendredi 11 juillet, la faible présence de la main-d’œuvre locale dans les métiers de base, ouvrant selon lui, la voie à une occupation croissante de ces emplois par des ressortissants étrangers.
S’exprimant lors de la 51e réunion du Conseil des ministres, Félix Tshisekedi a dénoncé le manque de qualification nationale, notamment dans des secteurs tels que la maçonnerie, la peinture, le carrelage ou encore la conduite d’engins, pourtant réservés aux Congolais.
« De nombreux emplois, pourtant réservés exclusivement aux Congolais, sont occupés par des ressortissants étrangers, faute de main-d’œuvre nationale qualifiée », a regretté le chef de l’État, appelant à une intensification des efforts en matière de formation professionnelle.
Dans la foulée, il a rappelé que cette démarche s’inscrit dans le cadre du Programme national stratégique de développement (PNSD), qui vise à impulser un développement intégré dans tous les secteurs clés du pays.
Évoquant des projets d’envergure comme l’accord minier entre la RDC et les États-Unis, l’exploitation du manganèse dans le Kongo-Central ou encore le corridor de Lobito, le président a mis en relief l’importance de disposer d’une main-d’œuvre locale qualifiée, apte à répondre aux exigences de ces chantiers.
« Le ministère de la Formation professionnelle et des Métiers joue un rôle central dans la réussite de ces initiatives, notamment pour favoriser l’émergence d’une classe moyenne », a-t-il affirmé.
Dans cette optique, Félix Tshisekedi a instruit la Première ministre à impliquer davantage ce ministère dans les projets structurants, en appelant à la mise en place d’une commission gouvernementale élargie sous sa responsabilité.
Cette commission devra notamment veiller à ce que chaque investissement en RDC prévoie la construction et l’équipement d’un centre moderne de formation professionnelle, associe le ministère compétent dès la phase de conception et alloue une part du budget à la formation dans les filières adaptées aux besoins des secteurs concernés.
Henriette Bwaleso, Stagiaire