En tant que patriote congolais, mon engagement est d’abord et avant tout au service de la vérité, de la justice et de la souveraineté de notre nation. Je ne peux rester silencieux face à ce que je considère comme une manipulation prolongée de l’opinion publique autour d’un dossier emblématique : celui de M. Dan Gertler.
Pendant de longues années, j’ai vu notre peuple, nos institutions et nos partenaires évoluer dans un climat de soupçons, alimentés par des allégations de corruption et de pratiques opaques visant certains acteurs économiques opérant dans notre pays. Il est vrai que M. Dan Gertler a, d’une manière ou d’une autre, été mêlé à des activités opaques et à des arrangements qui ont jeté un doute sur la probité dans la construction de sa fortune. Ces zones d’ombre ont conduit à l’imposition de sanctions américaines, qui se voulaient des actes punitifs destinés à le contraindre à plus de transparence et de conformité.
Mais au-delà de tout, j’estime que c’est la justice qui doit dire son dernier mot. Et aujourd’hui, les faits sont là. Une enquête indépendante relayée par Bloomberg, fondée sur une décision rendue par un tribunal israélien*, a établi que M. Gertler n’était pas impliqué dans des actes de corruption en République Démocratique du Congo. En tant que patriote, je considère que ce rétablissement de la vérité est une étape cruciale, car notre pays a trop souffert des amalgames, des généralisations et des procès d’intention.
Je refuse que la justice judiciaire reste dissociée de la justice sociale. Pour moi, ce rétablissement des faits ne peut pas rester sans suite concrète. Si la justice judiciaire a été rendue, la justice sociale, économique et politique doit suivre. Je constate que les sanctions américaines imposées à M. Gertler, bien qu’au départ motivées par une volonté de redresser certaines pratiques, restent aujourd’hui dénuées de fondement objectif à la lumière des nouvelles preuves et continuent de bloquer la pleine exploitation d’actifs miniers désormais entre les mains de l’État congolais. Cela prive notre peuple de ressources vitales et retarde notre développement.
Je ne peux pas, en tant que citoyen et patriote, tolérer que notre souveraineté soit entravée par des décisions étrangères unilatérales, surtout lorsque celles-ci vont à l’encontre de faits établis par des instances judiciaires crédibles. Notre souveraineté économique doit être totale, concrète, libre de toute ingérence. C’est une condition non négociable pour la dignité de notre peuple.
Les impacts sociaux positifs ne doivent plus être ignorés
Je suis également témoin du fait que les investissements sociaux réalisés par M. Gertler dans plusieurs régions de la RDC ont eu un impact concret sur les conditions de vie de nos compatriotes : construction d’hôpitaux, de routes, d’écoles, soutien à l’agriculture… Ces initiatives, bien réelles, ont amélioré le quotidien de milliers de familles.
Je ne dis pas cela pour exonérer quiconque, mais pour exiger un traitement équilibré, juste et responsable. Il est temps de sortir des narratifs binaires qui diabolisent sans nuance. En tant que patriote, je crois que l’honnêteté intellectuelle est un devoir autant que la loyauté envers la patrie.
Une opportunité pour repenser la gouvernance de nos ressources
Le transfert récent des actifs miniers à l’État congolais, fruit d’un accord avec les entreprises affiliées à M. Gertler, représente une victoire symbolique et stratégique pour notre souveraineté économique. À présent, il appartient à nos institutions de transformer cette avancée en un exemple de bonne gouvernance, de transparence et de redevabilité.
Mais ce progrès reste fragile si nos partenaires internationaux ne jouent pas leur rôle. Je les invite à reconsidérer leurs positions à la lumière des faits nouveaux, et à soutenir une RDC forte, souveraine et digne, plutôt que de perpétuer des sanctions devenues contre-productives et injustes.
Mon appel : pour une justice globale et une souveraineté complète
En tant que patriote engagé, je refuse que la vérité soit étouffée par le poids des intérêts extérieurs ou des postures idéologiques. Je refuse que mon pays soit tenu à l’écart des fruits de ses ressources pour des raisons politiques qui n’ont plus lieu d’être.
Je plaide pour la levée immédiate des sanctions injustes contre M. Gertler, au nom de la vérité judiciaire et de l’intérêt supérieur du peuple congolais. Je plaide aussi pour une gouvernance nationale exemplaire, à la hauteur de la confiance que le peuple place en ses dirigeants.
Pour moi, l’heure est venue d’aligner nos principes et nos actes. Car la justice, la vérité et la souveraineté ne doivent pas rester des slogans : elles doivent devenir des réalités tangibles, vécues et partagées par chaque Congolais.
Carbone Beni, patriote engagé