La France, par le truchement de l’Agence française de développement (AFD), a alloué un financement de 130 millions d’euros à la République démocratique du Congo pour soutenir les secteurs de l’éducation et de l’employabilité, dans le cadre du partenariat bilatéral entre les deux pays.
Selon la source, ce financement permettra la mise en œuvre de douze projets visant à améliorer l’accès à une éducation de qualité et à renforcer la formation professionnelle des jeunes Congolais. Ces actions s’inscrivent dans la stratégie sectorielle nationale de l’éducation et de la formation, en partenariat avec Expertise France.
Depuis 2019, l’AFD intervient à tous les niveaux du système éducatif congolais, de l’enseignement de base à l’université, en mettant l’accent sur la formation des enseignants, l’égalité des genres et l’intégration du numérique.
À ce jour, 1 240 salles de classe ont été construites dans les provinces de Kinshasa, du Bandundu et du Kongo Central, dans le cadre de l’appui à la gratuité de l’enseignement. Ces infrastructures incluent des sanitaires séparés pour les filles. Des initiatives similaires sont en cours au Nord-Kivu et en Ituri, dans les zones touchées par l’insécurité.
Par ailleurs, le projet « APEP 2 » soutient la revalorisation du statut des enseignants à travers une meilleure gestion des fins de carrière et le paiement régulier des salaires. Quelque 28 520 enseignants en bénéficient. Quatre instituts de formation aux métiers de l’enseignement seront également créés dans le cadre des projets « EFFICACES » et « Molakisi Telema », avec un objectif de formation d’environ 600 enseignants par an.
Appui à l’insertion professionnelle
Le programme comprend également un important volet sur l’employabilité, notamment à travers l’appui aux Instituts nationaux de préparation professionnelle (INPP), dont l’offre sera modernisée en lien avec les besoins du marché de l’emploi, formel et informel.
La rénovation des référentiels, la création de filières spécialisées et la prise en compte des questions de genre et d’inclusion sont au cœur de cette démarche. Des incubateurs seront créés pour promouvoir l’entrepreneuriat et l’insertion des jeunes, en particulier à travers le projet RELIEFF.
Dans le domaine agricole, le projet GIFT (Gouvernance, Insertion et Formation dans la Tshopo) vise à renforcer les capacités de formation technique et universitaire en intégrant une approche sensible au genre et aux pratiques agricoles durables.
Somme toute, le Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAES), mis en œuvre par Expertise France, prévoit la rénovation de filières dans six laboratoires de recherche et quatre établissements d’enseignement supérieur et universitaire, répartis dans les provinces de Kinshasa, Tshopo, Sud-Kivu, Lualaba et Haut-Katanga. Le projet entend promouvoir un enseignement professionnalisant, innovant et adapté aux besoins économiques de la RDC, en lien avec des établissements français partenaires.
Dostin Eugène LUANGE