Le gouvernement japonais a remis, mercredi 16 juillet 2025, un nouveau lot de 1,5 million de doses de vaccin contre le Mpox (variole du singe) à la République Démocratique du Congo. La cérémonie de remise a eu lieu à Kinshasa, par-devers du ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Roger Samuel Kamba.
Ce lot, qui comprend également des aiguilles bifurquées, s’inscrit dans le cadre de l’aide d’urgence du Japon à la RDC, visant à renforcer la réponse nationale face à l’épidémie, particulièrement dans les zones encore touchées. Par ce don, le Japon réaffirme son engagement à soutenir la RDC dans sa lutte contre les crises sanitaires.
« Ce deuxième lot permettra de renforcer la résilience du système de santé congolais », a déclaré l’ambassadeur du Japon en RDC, Ogawa Hidetoshi. Il a ajouté que le vaccin, désigné sous le nom de LC16m8, nécessite une technique d’administration spécifique à l’aide d’aiguilles en forme de Y, réservées à une injection sous-cutanée.
L’ambassadeur Japonais a salué cette dotation comme un tournant décisif dans la lutte contre une maladie qui, bien que circonscrite à certaines régions, demeure une menace transfrontalière pour les populations vulnérables.
« La vaccination est l’un des outils les plus efficaces pour prévenir le Mpox. Ce geste incarne la solidarité et l’engagement du Japon envers le peuple congolais », a-t-il laissé entendre.
Pour sa part, le ministre Kamba a accueilli ce nouveau lot comme un soutien indispensable à la réponse nationale.
« Ce vaccin va renforcer les capacités d’action du gouvernement congolais dans la lutte contre le Mpox. Il permettra de protéger davantage les populations à haut risque tout en consolidant notre stratégie vaccinale ciblée », a-t-il affirmé.
Le ministre de la santé a indiqué qu’entre les semaines épidémiologiques 21 (19–25 mai) et 24 (9–15 juillet 2025), 490 des 519 zones de santé du pays avaient signalé des cas de Mpox. Actuellement, 466 de ces zones sont sorties de l’épidémie, tandis que 34 restent affectées, dont la zone de santé de Djolu, qui est en phase ascendante.
Pour faire face à cette recrudescence, le ministère de la Santé, via l’Institut national de santé publique (INSP), a mis en œuvre une réponse coordonnée axée sur la surveillance, le diagnostic, la prise en charge et la vaccination. Le ministre a salué les efforts de l’INSP, qui assure une formation continue des soignants sur l’utilisation du vaccin, tout en respectant scrupuleusement les normes de sécurité et d’efficacité.
Il a également garanti que la distribution des doses suivra la stratégie nationale en collaboration avec les structures sanitaires provinciales. Depuis janvier 2024 jusqu’à la 27e semaine de 2025, 90 914 cas suspects de Mpox ont été enregistrés, dont 26 613 confirmés en laboratoire, et 603 338 doses de vaccin ont déjà été administrées.
Prince OKENDE