Les opérateurs économiques de la République démocratique du Congo (RDC) ont été sensibilisés jeudi à Kinshasa aux nouvelles procédures de contrôle des marchandises à l’importation, lors d’une rencontre organisée par la Fédération des entreprises du Congo (FEC) en collaboration avec l’Office congolais de contrôle (OCC).
“Cette matinée d’information et d’échanges vise à sensibiliser sur les nouvelles procédures de contrôle des marchandises à l’importation avant leur embarquement à destination de la République Démocratique du Congo. Nous sommes persuadés que ce sujet fait l’objet, pour maintes motifs, des préoccupations de plusieurs membres”, a déclaré M. Thierry Ngoy Kasumba, administrateur délégué de la FEC.
Entrée en vigueur le 29 juin dernier, la réforme concerne l’inspection avant expédition (IAE), initiée par le ministère du Commerce extérieur. Selon le patronat congolais, plusieurs dysfonctionnements ont été relevés depuis son application, notamment en matière de délais de traitement, d’émission des attestations de refus d’acceptation (ARA), ou encore de constitution des cautions à la souscription des licences d’importation.
« Les échanges d’aujourd’hui témoignent d’une volonté commune de renforcer le partenariat entre l’OCC et la FEC afin d’améliorer la compétitivité des entreprises », a ajouté M. Thierry Ngoy Kasumba, appelant à un dialogue public-privé « pour des solutions concertées et durables ».
Les membres de la FEC ont notamment soulevé des inquiétudes relatives aux délais de réaction de BIVAC, le prestataire en charge des inspections, à la communication des rapports, ainsi qu’à la retenue de la redevance de suivi de change sur la base de la valeur certifiée, en contradiction avec la réglementation en vigueur.
Le responsable patronal a salué la ratification par la RDC de l’Accord sur la facilitation des échanges (AFE) et le dépôt des instruments y relatifs auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), y voyant une opportunité pour le pays de bénéficier d’un accompagnement technique dans le cadre de la modernisation du commerce international.
La session d’information s’est tenue en présence d’une délégation du bureau Veritas (BIVAC), chargée de la mise en œuvre technique des nouvelles dispositions.