Après la validation des structures des prix des produits pétroliers destinés aux zones Sud et Est, le Comité de suivi a procédé, mercredi 23 juillet 2025 à Lubumbashi et le jeudi 24 juillet 2025 à Kolwezi à la vulgarisation de l’arrêté interministériel relatif à la taxation des carburants terrestres et d’aviation utilisés dans l’activité minière.
La Générale des Carrières et des Mines (GECAMINES) a été la première à bénéficier de cette initiative. Ces rencontres se sont poursuivies avec les entreprises minières privées dans la ville de Kolwezi, avec pour but de clarifier la nouvelle structure tarifaire.
Le Conseiller en charge du suivi des prix administrés auprès du vice-premier ministre, miinistre de l’Économie nationale, et Coordonnateur du CRP -un service public chargé des produits pétroliers au sein du ministère de l’Économie nationale-, Théodore Nana Mungiele, a expliqué l’objectif de cette mission. Il a précisé que la première phase a consisté à établir une structure de prix consensuelle, validée par les acteurs du secteur pétrolier, servant ensuite de base à un arrêté officiel.
« La première phase de cette mission a consisté, dans le cadre du Comité de suivi des prix des produits pétroliers, à échanger, discuter et proposer au Vice-premier ministre en charge de l’économie une structure des prix acceptée par les partenaires privés du secteur pétrolier. À son tour, le VPM devait formaliser cette proposition sous forme d’arrêté, définissant précisément le prix auquel les miniers vont désormais acheter les produits pétroliers. »
La deuxième étape a mis l’accent sur deux aspects majeurs : la révision du cadre fiscal pour les sociétés pétrolières et l’arrêt des pratiques abusives où des produits subventionnés étaient détournés vers les activités minières.
De l’avis de Théodore Mungiele, le VPM à l’Économie a confirmé la volonté et la détermination du gouvernement à distinguer ces deux systèmes tarifaires : celui, administré et subventionné, destiné à la consommation domestique, et celui, commercial, destiné aux activités minières.
De son côté, le directeur de cabinet adjoint des hydrocarbures, Tony Chermani, a annoncé que tous les produits destinés aux sociétés minières et à leurs sous-traitants, sous régime de mise à consommation devront dorénavant être marqués selon des normes spécifiques.
Ce marquage doit être effectué par la société Authentic Mamo, conformément aux lois et règlements en vigueur. En outre, le taux de saturation du marqueur doit respecter un barème de 80%. En cas de non-respect de cette obligation, une sanction financière comprise entre 5.000 et 10.000 dollars américains par mètre cube sera appliquée à toute société ne se conformant pas à cette exigence.

Ce rappel est une occasion pour le gouvernement de sensibiliser davantage les acteurs du secteur minier à s’approvisionner en produits sous douane et à éviter le recours à d’autres circuits. Par ailleurs, le Directeur de cabinet adjoint a averti que des brigades de contrôle seront mobilisées de manière inopinée, avec une vigilance ferme, pour assurer le respect de ces mesures.
Mwema Mutamba, Conseiller de GECAMINES en charge de la production, a souligné l’importance de cette réunion : « La vulgarisation était très importante pour la GECAMINES, dans la mesure où elle interagit avec la majorité des miniers de la République, dans cette province. Il était essentiel que nous comprenions précisément l’évolution des prix des produits pétroliers, qui constituent l’un des intrants majeurs dans le secteur minier ». Et de compléter : « La GECAMINES, étant une entreprise du portefeuille, doit veiller à ce que toutes les recettes fiscales soient perçues par l’État congolais pour contribuer au développement national ».

Dans le même ordre d’idées, David Kaba, responsable de la logistique à Kamoa Copper Compagny (KCC) a réaffirmé son engagement à respecter cette nouvelle législation, tout en reconnaissant son impact sur les opérations logistiques.
« Cette séance nous a permis d’obtenir les informations nécessaires concernant l’arrêté qui vient d’être publié. Il est vrai que la portée de ce décret impactera certaines opérations logistiques, mais nous allons nous y conformer, comme l’a indiqué le secrétaire dans ses explications. Kamoa, comme vous le savez, respecte toujours la législation en vigueur, et surtout, ce décret mérite toute notre contribution. »
Le gouvernement demeure un bon partenaire pour Kamoa, et notre apport de manière globale sur la province est bien significatif. L’objectif du Vice-Premier Ministre de l’Économie n’est pas seulement de publier une structure des prix ou de faire taxer les sociétés opérant dans l’économie nationale, mais aussi d’expliquer les raisons de cette mise en place et surtout de veiller à ce que ces sociétés comprennent que l’État reste et restera toujours leur partenaire privilégié.
L’objectif pour l’État est de favoriser le développement de ces entreprises afin qu’elles participent activement à la croissance économique nationale.
Dostin Eugène LUANGE